Net rebond des Bourses mondiales

A la clôture, la Bourse de Paris a bondi de 5,46%, Francfort et Milan de 4,6%, Madrid de 4,59% et Londres de 2,87%. La Bourse suisse a évolué dans la même direction, même si elle a fini avec un gain plus limité de 2,35%.

La Bourse de New York a également fini en forte hausse lundi, dans le sillage des marchés européens, portée par l'espoir de voir l'Europe accoucher rapidement d'un plan drastique devant enrayer la crise de la dette: le Dow Jones a gagné 2,59% et le Nasdaq 3,52%.

La Bourse de Tokyo a pour sa part terminé en hausse de 1,56%, celle de Hong Kong de 1,97%. Sur tous les marchés, les valeurs bancaires, les plus sensibles à la crise, ont mené la danse.

Avancées attendues avec Berlin

Partout, le moral des investisseurs était soutenu par l'espoir que l'Allemagne revienne sur son opposition à une intervention massive de la Banque centrale européenne (BCE) pour aider les pays les plus fragiles de la zone euro, en échange d'un durcissement de la discipline budgétaire et de la surveillance des Etats.

"L'Allemagne est désormais touchée par la crise et est donc plus à même de mettre de l'eau dans son vin", a commenté Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse. Il s'attendait à des avancées en la matière lors de la réunion de l'Eurogroupe mardi, et lors du sommet européen des 8 et 9 décembre.

De plus, aux Etats-Unis, le marché a salué les bons résultats du "Black Friday", la grande fête des soldes du vendredi qui suit Thanksgiving, au cours de laquelle les ventes ont augmenté de 7% cette année malgré la crise économique.

Rumeurs autour du FMI

Des rumeurs faisaient également état de discussions entre le Fonds monétaire international (FMI) et l'Italie. Selon le quotidien "La Stampa", le FMI pourrait débloquer entre 400 et 600 milliards d'euros, ce qui permettrait à la péninsule, très lourdement endettée, de disposer d'une fenêtre de 12 à 18 mois pour mettre en place des réductions budgétaires et des réformes économiques.

Le FMI a démenti, mais cela n'a pas suffi pour doucher l'euphorie boursière. Sur le marché des changes, l'euro s'appréciait à 1,3343 dollar vers 17h45, contre 1,3240 dollar vendredi soir. La monnaie unique européenne était tombée vendredi à 1,3212 dollar, un plus bas depuis le 4 octobre. Face à la devise suisse toutefois, elle évoluait sous 1,23 franc en début de soirée.

agences/lan