La perspective de cette note, ainsi que d'autres notes associées, est "stable", ce qui implique que sa modification n'est pas envisagée par Fitch à court ou moyen terme, alors même que les agences de notation sont engagées dans un réexamen de leurs notes conférées aux émetteurs souverains.
Plusieurs points forts
Fitch était la dernière des trois grandes agences internationales à ne pas octroyer la note maximale à la dette du pays-continent.
L'Australie dispose de points forts, comme une économie à forte valeur ajoutée, de solides institutions politiques et sociales ainsi qu'une grande souplesse dans la mise en oeuvre de ses politiques, souligne Fitch.
Elle bénéficie notamment d'une faible dette publique et d'un objectif d'inflation crédible qui donnent aux autorités la flexibilité nécessaire pour mener des politiques budgétaires et monétaires à contre-cycle, qui lui permettent de faire face aux aléas de la conjoncture économique.
agences/mej
Fitch écorne à son tour les Etats-Unis
Le statut d'emprunteur des Etats-Unis a été encore un peu plus écorné lundi, avec les menaces de l'agence de notation Fitch de faire perdre au pays leur note "AAA" dans les deux années à venir si la classe politique à Washington ne s'attaque pas au déficit budgétaire.
Fitch était la dernière des trois grandes agences à maintenir une perspective "stable" sur la note "AAA" attribuée à la dette de long terme des Etats-Unis.
Elle est désormais "négative", comme chez ses concurrentes Moody's et Standard and Poor's. S&P a cependant abaissé la note d'un cran en août, à "AA+", tandis que chez Moody's et Fitch, elle reste la meilleure possible, avec le fameux "triple A".
Pour Fitch, il y a désormais "une probabilité légèrement supérieure à 50%" de voir la note abaissée dans les deux années à venir. Les trois agences font actuellement le même diagnostic: les Etats-Unis n'ont jusqu'ici aucun problème à financer leur déficit sur les marchés de la dette, mais ils le laissent filer à des niveaux potentiellement dangereux.
La France également menacée
L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's pourrait placer dans les prochains jours la note "AAA" de la France sous perspective négative, contre stable actuellement, rapporte mardi le quotidien économique La Tribune sur son site, citant plusieurs sources concordantes.
L'abaissement de la perspective à négative par S&P signifierait que l'agence serait susceptible de changer la note de la France à moyen terme, au cours d'une période allant de six mois à deux ans.