Les principales banques centrales mondiales ont uni leurs forces mercredi pour offrir un peu d'oxygène à la zone euro et à son secteur bancaire qui menace de se gripper à cause de la crise de la dette, alors qu'aucune réponse convaincante n'est en vue à dix jours d'un rendez-vous crucial au niveau européen.
La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque du Canada, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque nationale suisse ont annoncé à la mi-journée une action concertée pour soulager le système financier.
Faciliter les échanges de devises
Les banques centrales ont notamment convenu de faciliter et étendre jusqu'en février 2013 les échanges de devises (swap) entre elles, ainsi que, pour certaines, de poursuivre leurs opérations de refinancement sur trois mois jusqu'à nouvel ordre.
A la clôture, la Bourse de Francfort grimpait de 4,98%, celle de Paris gagnait 4,22%, celles de Londres 3,16%, Madrid 3,96% et Milan 4,38%. De son côté, la Bourse suisse progressait de 2,19%. A 18h00, aux Etats-Unis, le Dow Jones affichait une progression de 3,65%, le S&P 500 de 3,47% et le Nasdaq de 3,44%.
Les valeurs bancaires flambent
Les valeurs bancaires flambaient, alors qu'elles avaient été affectées en début de matinée par la dégradation de la note de grandes banques par Standard & Poor's. A lire: Monde bancaire
Par ailleurs, la zone euro lorgne à présent du côté du Fonds monétaire international, sachant que son Fonds de secours, le FESF, n'est pas en mesure de jouer pleinement le rôle escompté au départ de rempart pour enrayer la contagion et protéger singulièrement l'Italie et l'Espagne notamment. A lire: Crise de la dette
agences/rber
Zone euro: le chômage à un niveau record
Le taux de chômage dans la zone euro a atteint 10,3% de la population active en octobre, soit son plus haut niveau historique, continuant de progresser après 10,2% en septembre, selon des données publiées mercredi par Eurostat. Cela fait désormais six mois consécutif que le chômage en zone euro atteint ou dépasse les 10%.
Selon les calculs d'Eurostat, 16,294 millions de personnes étaient au chômage dans la zone euro en octobre, soit 126'000 de plus qu'en septembre. C'est encore en Espagne que le plus fort taux de chômage de la zone euro a été enregistré. Il a grimpé en octobre à 22,8% contre 22,5% le mois précédent.
A l'inverse, l'Autriche (4,1%) et le Luxembourg (4,7%) enregistrent les taux les plus bas. La France affiche un taux de 9,8% en octobre, inchangé par rapport à septembre. L'Allemagne a vu son taux de chômage baisser, passant de 5,7% en septembre à 5,5% en octobre.