Alors qu'il faisait du surplace depuis la veille autour de 1,3070 dollar, l'euro est descendu brusquement sous 1,30 dollar autour de 16h, descendant ensuite jusqu'à 1,2941 dollar vers 17h, son plus bas niveau depuis le 11 janvier. Au même moment, l'euro a plongé jusqu'à 100,80 yens, proche du niveau de 100,76 yens atteint le 4 octobre, son plus bas niveau depuis plus de 10 ans face à la devise nippone.
"Les inquiétudes persistantes sur la zone euro pèsent sur les marchés des changes et à l'ouverture des places financières américaines, on a vu les investisseurs fuir de concert les actifs jugés risqués, dont l'euro, au profit des valeurs refuges que sont le dollar et le yen", a déclaré Mark Deans, responsable du courtage de la société financière MoneyCorp.
Parmi les facteurs déclenchants, "la publication du bilan de la Banque européenne (BCE), qui rattrape celui de la Réserve fédérale américaine (Fed) a pu susciter quelques inquiétudes", a ajouté Kathleen Brooks, analyste de Forex.com. En outre, les très faibles volumes d'échanges, alors que de nombreux investisseurs sont absents pour les fêtes de fin d'années, pouvaient exacerber les mouvements du marché des changes.
L'Italie réussit son coup
L'Italie, de nouveau dans la ligne de mire des spéculateurs, a réussi à refinancer mercredi une partie de son énorme dette à des taux bien plus faibles que précédemment, une bonne nouvelle pour le gouvernement Monti, mais une autre émission importante est attendue jeudi.
Le Trésor italien a placé pour 9 milliards d'euros de titres de la dette sur six mois à un taux de 3,251%, deux fois plus faible que lors d'une opération similaire datant du 25 novembre (6,504%). Cette performance a été saluée par les investisseurs avec un bond de 1,2% de la bourse de Milan et un repli des taux des emprunts à 10 ans à 6,7% contre 6,9% la veille.
Mais ce répit a été de courte durée avec une inversion de tendance en bourse (-0,88% une heure avant la clôture) et une remontée des taux à 10 ans à 6,9%.
agences/pbug
Pétrole aussi en baisse
Les prix du pétrole se sont nettement repliés mercredi à New York, après six séances de hausse, plombés par une nouvelle poussée d'inquiétude concernant la zone euro, sur un marché toujours nerveux face aux tensions avec l'Iran.
Quasi inchangés à l'ouverture de la séance new-yorkaise, les cours ont décroché en même temps que celui de l'euro. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en février a terminé à 99,36 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en recul de 1,98 dollar par rapport à la veille.
Les investisseurs se sont inquiétés de voir que le bilan financier de la Banque centrale européenne (qui comprend la totalité de ses encours) avait considérablement grossi, atteignant cette semaine un niveau historique de 2.733 milliards d'euros.