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Petroplus: la raffinerie française en passe de fermer

Les banques créancières de Pétroplus ont gelé un milliard de francs de crédits. [Peter Klaunzer]
En sus du site français, les raffineries de Petroplus en Suisse, à Cressier, et en Belgique, à Anvers, pourraient être bientôt concernées par un arrêt. - [Peter Klaunzer]
Le groupe suisse Petroplus a débuté lundi matin les manoeuvres d'arrêt temporaire de sa raffinerie en France qui n'est plus alimentée en brut depuis le gel d'une ligne de crédit d'un milliard de dollars mardi dernier.

"Les unités doivent être arrêtées les unes après les autres ce qui peut prendre jusqu'à vendredi", a indiqué Yvon Scornet, délégué CGT de la raffinerie de Petit-Couronne (ouest de la France). Deux autres raffineries du groupe, situées à Anvers (Belgique) et Cressier (Suisse), doivent également être arrêtées pour la même raison.

Petroplus a précisé vendredi que le redémarrage de ces sites dépendrait de "la disponibilité du crédit et des conditions économiques". Après l'arrêt de ces sites, seules deux raffineries du groupe resteront en fonctionnement, celle de Coryton (Grande-Bretagne) et celle d'Ingolstadt (Allemagne).

L'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de la raffinerie de Petit-Couronne qui emploie 550 salariés a maintenu lundi son blocage des expéditions de produits finis entamé mardi dernier. "C'est une monnaie d'échange de 200 millions d'euros pour faire face à toutes les éventualités", selon Yvon Scornet.

Négociations financières en cours

Le groupe Petroplus, qui n'exerce que dans le raffinage, à la différence des majors comme Shell, Exxon et Total présents sur toute la chaîne pétrolière, emploie 2500 salariés en Europe répartis dans ses cinq raffineries qui représentent une capacité de traitement de 667'000 barils par jour.

Le raffineur a indiqué vendredi que les négociations engagées avec ses banques allaient se poursuivre dans les prochains jours, en vue de débloquer l'argent nécessaire au fonctionnement du groupe qui s'est vu refuser l'accès à une ligne de crédit d'un milliard de dollars, octroyée par 13 banques internationales.

afp/olhor

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