Le Vaudois Henri-Ferdinand Lavanchy est décédé

Propriétaire du Golf de Bonmont, le châtelain de Chéserex séjournait à Cannes, où il passait une partie de l’hiver, indique le journal 24 heures.

Ce multimillionnaire à la fois admiré et jalousé, avait gardé de son enfance à Réverolle un profond ancrage dans le terroir et la région de La Côte. Il était à l’aise autant avec les grands de ce monde (il a côtoyé le prince Charles ou Antonio Samaranch) qu'avec ses anciens camarades de catéchisme.

Grippe espagnole

CFC d’employé de banque en poche, il a travaillé quelques années dans cette branche, avant de tout lâcher pour devenir représentant de rubans pour machines à écrire pour le Benelux.

Cet homme bâtira sa fortune sur le travail des femmes. C’est en effet grâce à la grippe espagnole, qui frappait durement les employées des entreprises, qu'Henri-Ferdinand Lavanchy eut l'idée, un jour de 1957, de proposer les services de secrétaires et dactylos de remplacement.

Une fortune entre 200 et 300 millions de francs

Ainsi est né le Bureau d’occupation provisoire temporaire (BOP), premier du genre en Europe, qui deviendra en 1959 Adia Interim. En 1996, la société prend le nom d'Adecco suite à la fusion d'Adia (racheté en 1991 par Klaus J.Jacobs) avec le groupe français du travail temporaire Ecco. La nouvelle entité forme le "leader mondial des services en ressources humaines".

En 2011, selon Bilan, la fortune d’Henri-Ferdinand Lavanchy représente entre 200 et 300 millions de francs. Son patrimoine est constituée d'hôtels, de golfs, d'immobilier et d'art.

rber