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Nestlé a atteint son objectif de croissance en 2011

Le CEO de Nestlé Paul Bulcke a perçu en 2012 un salaire de plus de 12,6 millions. Le salaire le plus bas s'élève lui à 53'000 francs en un an. L'écart s'établit à 1:238. [Sébastien Féval]
Nestlé gagnera bientôt un franc sur deux dans les pays émergents, selon son patron Paul Bulcke. - [Sébastien Féval]
Nestlé a atteint en 2011 son objectif traditionnel de croissance de 5 à 6%, a indiqué Paul Bulcke. Celle-ci croît ainsi plus vite que le marché. Les pays émergents figurent particulièrement en point de mire, relève le patron du géant vaudois dans un entretien publié samedi par Finanz und Wirtschaft.

"D'ici sept ou huit ans, Nestlé réalisera plus de 50% de son chiffre d'affaire dans les pays émergents", affirme Paul Bulcke dans un entretien publié samedi par "Finanz und Wirtschaft".

Avec l'essor de marchés comme la Chine, l'Inde et d'autres pays, les 80% de la population mondiale auparavant dans l'ombre reviennent sous les feux de la rampe, souligne le patron de la multinationale.

Pour l'obtention de nouveaux marchés, Nestlé table sur une combinaison de croissance propre et d'acquisitions. En Chine, l'entreprise est présente avec ses propres produits finis et laitiers, ou avec Nescafé. Elle a aussi acheté deux sociétés en 2011, dont le confiseur Hsu Fu Chi.

Le problème des agrocarburants

Selon Paul Bulcke, les conditions pour des rachats sont les mêmes dans les pays développés et les pays émergents. Le développement s'avère plus lent en Inde, où le modèle économique et les structures politiques et culturelles sont différentes. "Une accélération est toutefois déjà perceptible", relève le Belge, spécialiste des marchés émergents.

Le renchérissement des matières premières constitue le revers de la médaille d'une croissance économique rapide des pays émergents et en développement, constate également le patron de Nestlé. La combinaison d'un niveau de vie plus élevé ainsi que d'investissements et d'efforts de recherche faibles met par ailleurs en péril la sécurité de l'approvisionnement.

Le commerce des agrocarburants, qui entre en concurrence avec la production de nourriture, constitue selon lui un autre danger. "Cette discussion ne peut être prise trop au sérieux et exige plus d'honnêteté", estime Paul Bulcke. Si 10% des besoins mondiaux de carburants doivent être couverts par des agrocarburants, cela nécessite un triplement de la production agricole, insiste-t-il.

ats/dk

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