Petroplus a obtenu de l'argent de ses banques jusqu'au 20 janvier", a indiqué Eric Besson, sur BFMTV. Le groupe suisse avait annoncé mercredi avoir trouvé un "accord provisoire avec ses prêteurs", incluant l'obtention de fonds pour financer ses dépenses essentielles et garantir la sécurité des opérations dans ses raffineries de Coryton (Grande-Bretagne) et d'Ingolstadt (Allemagne).
Mais il n'avait rien dit sur ses trois autres unités européennes, dont celle de Petit-Couronne en Seine-Maritime (nord-ouest de la France), poussant Eric Besson à convoquer son PDG à Paris pour clarifier ses intentions vis-à-vis du site français.
Eric Besson s'est dit "raisonnablement optimiste" sur ce dossier, en évoquant "un certain nombre de pistes". Mais il a aussi précisé avoir "commencé à prendre des contacts dans le cas où Petroplus serait en défaut sur Petit-Couronne".
Possible aide de la part de BP
Le 27 décembre, le premier raffineur indépendant en Europe avait annoncé qu'il s'était vu refuser l'accès à une ligne de crédit de 1 milliard de dollars jugée "indispensable" au bon fonctionnement de ses opérations. La situation était devenue critique le 5 janvier, lorsque la société avait indiqué que ses banques avaient gelé tous leurs financements.
Selon le site du quotidien économique Financial Times, le groupe pétrolier BP discuterait avec Petroplus d'une possible aide, sous forme d'une avance financière ou de livraisons de brut, pour lui permettre de continuer à alimenter son réseau de stations-services depuis sa raffinerie de Coryton. Il ne s'agit pas d'un plan de sauvetage du groupe par BP, a assuré une personne proche du dossier au FT.
afp/rber