A l'issue de "longues négociations" finalisées dimanche, Holcim va endosser les coûts relatifs à la restructuration financière de son ex-filiale sud-africaine AfriSam, dont il détient encore 15% des parts, a indiqué lundi le groupe sis à Jona.
L'amortissement inscrit à ce titre dans les comptes du 4e trimestre 2011 se chiffre à 415 millions de francs. La restructuration d'AfriSam reflète également le recul continu de la demande en Afrique du Sud depuis 2010, explique le numéro deux mondial du ciment derrière le français Lafarge.
En raison du tassement de la demande, de 65% en Espagne depuis la crise financière de 2008 et de 30% en Europe de l'Est, Holcim a encore provisionné 328 millions de francs. La chute de la demande en Amérique du Nord, de 45%, a quant à elle occasionné la fermeture de deux sites et une charge de 32 millions de francs.
Lente reprise attendue
Pour les régions concernées, Holcim estime que la demande pour les matériaux de construction ne va reprendre que lentement et que de ce fait l'utilisation des capacités de production demeurera insatisfaisante. Le cimentier saint-gallois estime toutefois que ces mesures ne devraient pas affecter le dividende qui sera versé au titre de l'exercice 2011. Le conseil d'administration du groupe décidera en février du montant à verser aux actionnaires.
Reste que la nouvelle n'a pas rassuré les investisseurs. Lundi en milieu de matinée, le titre Holcim abandonnait 2,1% par rapport à la clôture de vendredi à 50,75 francs, dans un marché Swiss Market Index (SMI) des valeurs vedettes en hausse de 0,34%.
Après neuf mois en 2011, Holcim a dégagé un bénéfice net de 1,004 milliard de francs, 17,9% de moins qu'un an auparavant. Le groupe a continué de souffrir de l'appréciation du franc ainsi que de la hausse des prix de l'énergie et des matières premières. Le chiffre d'affaires s'est réduit de 6,7% à 15,47 milliards.
ats/pym