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L'agence Moody's confirme le "triple A" de la Suisse

Moody's provoque bien des remous. [Mark Lennihan/Keystone]
Moody's estime que la poids de la dette suisse devrait encore s'amoindrir ces prochaines années. - [Mark Lennihan/Keystone]
L'agence de notation américaine Moody's a confirmé jeudi le "Aaa" de la dette souveraine de la Suisse, soit la meilleure note. Elle a aussi confirmé la perspective "stable". La Suisse reste ainsi parmi les treize pays notés triple A par les trois grandes agences de notation.

Le maintien de cette note reflète la forte stabilité économique, institutionnelle et financière du pays, écrit l'agence dans son communiqué. Elle s'appuie sur l'économie ouverte, hautement développée et bien diversifiée du pays. En outre, la Suisse a un passé de mesure en matière fiscale et de faible inflation.

Quant à la perspective, Moody's la juge stable, estimant que le poids de la dette, déjà bas, devrait encore s'amoindrir au cours des années à venir. Le gouvernement devra cependant faire face à certains défis, non seulement en raison du poids du secteur bancaire, mais aussi de la pression que le vieillissement de la population exercera sur les assurances sociales, relève Moody's.

Marchés sereins

Récemment, de nombreux pays d'Europe ont perdu des points dans la notation des grandes agences. Standard & Poors a notamment provoqué un choc vendredi en abaissant la note de crédit de neuf pays de la zone euro, dont le précieux "triple A" de la France et de l'Autriche. Moody's a elle maintenu lundi le "triple A" de la France, tout en laissant planer un doute sur la perspective. Et les marchés ont réagi avec flegme à ces dégradations.

agences/rber

L'AGENCE STANDARDS & POOR'S DEFEND SES METHODES

Le nouveau président de Standart & Poor's, Doug Peterson, a défendu mercredi les méthodes plus agressives adoptées en juin dernier par l'agence de notation, à l'origine de la perte du "triple A" des Etats-Unis et de la France.

La société new-yorkaise, qui a fait trembler les marchés et les gouvernements ces derniers mois, a adopté le 30 juin dernier une révision de ses processus d'évaluation financière des pays. Ces nouveaux procédés "fournissent la base pour mener notre analyse", a déclaré Doug Peterson au Wall Street Journal.

Cinq semaines après cette réforme, S&P entraînait un séisme politique en abaissant la note de crédit des Etats-Unis de "AAA" à "AA+". La semaine dernière, neuf pays de la zone euro ont fait les frais de sa nouvelle approche, dont la France qui a perdu son précieux "AAA", pour un "AA+", et l'Italie dont la note a été dégradée de deux crans à "BBB+".

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