Le groupe a entamé le processus de vente de sa raffinerie normande et des entreprises de marketing liées, a-t-il indiqué vendredi dans un communiqué. Toutes les autres options possibles sont également considérées, ajoute Petroplus, sans donner davantage de précisions.
La raffinerie de Petit-Couronne, qui compte 550 salariés, est à l'arrêt depuis début janvier. Les salariés bloquent depuis le début de la crise les derniers produits finis fabriqués sur le site.
Le dossier a pris en France une tournure politique, à trois mois de la présidentielle et dans un contexte de chômage élevé. "Nous voulons aller vite pour maintenir l'activité industrielle à Petit-Couronne", a déclaré le ministre de l'Energie Eric Besson sur les ondes de RTL. "L'objectif du gouvernement, c'est clairement la reprise d'activité la plus rapide possible", a-t-il poursuivi.
Flou pour Cressier
L'annonce de la mise en vente du site était attendue par une partie des salariés et a été diversement accueillie, a indiqué pour sa part à l'AFP Nicolas Vincent, coordinateur CGT et porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC.
"Ceux qui croyaient encore à Petroplus se sentent complètement lâchés. Pour ceux qui comme moi n'y croyaient plus, c'est plutôt une bonne nouvelle, car cela nous laisse les mains libres pour trouver un repreneur", a ajouté le syndicaliste.
De son côté, le sort de la raffinerie de Cressier, qui compte 260 employés, reste très incertain. Le site neuchâtelois a été fermé cette semaine "en toute sécurité", informe la société. Pour l'instant, aucun repreneur ne s'est manifesté publiquement.
ats/rber