Alpiq détaille son plan de restructuration en Suisse. Le numéro un helvétique de l'énergie va supprimer 170 postes dans le domaine du négoce et dans les unités de support, dont 40 à Lausanne. Un plan social, bénéficiant de 12,2 millions de francs, sera mis en place.
Les suppressions d'emplois se traduiront par la résiliation de 130 contrats de travail, a indiqué Alpiq mardi. Quarante licenciements seront prononcés à Lausanne et 90 à Olten (SO). La moitié prendra effet cette année. Les emplois dans la production ne sont pas concernés. Alpiq compte 1000 postes dans le segment Energie touché par ces mesures. Un plan social a été élaboré.
Economies de 100 millions
Le programme de restructuration d'Alpiq présenté en novembre vise des économies de 100 millions de francs. Au total, le groupe va supprimer 450 postes. A l'étranger, les chiffres exacts dépendront des négociations sur la vente de diverses entités.
A l'instar des autres fournisseurs d'énergie en Suisse, Alpiq explique ces mesures par "les changements conjoncturels survenus sur les marchés, l'évolution du contexte réglementaire et la dégradation des résultats financiers".
Parmi les mesures annoncées en novembre figure aussi le déplacement du siège du groupe de Neuchâtel à Lausanne. L'installation d'Alpiq Holding à Neuchâtel remonte à début 2009, au moment de la concrétisation de la fusion du vaudois EOS et du soleurois Atel pour créer Alpiq. Ce siège occupe 25 personnes.
Lundi, le groupe zurichois Axpo a indiqué qu'il allait tracer 140 emplois, alors que son bénéfice net a chuté de 89% à 45 millions de francs au terme de l'exercice 2010/2011 (clos fin septembre). Lire: Electricité.
Chiffres rouges pour les FMB
Les Forces motrices bernoises (FMB) s'attendent à essuyer une perte nette de 150 millions de francs environ au titre de l'exercice écoulé. Le passage dans les chiffres rouges s'explique par un correctif de valeur nécessitant des provisions de l'ordre de 300 millions. A l'origine, le groupe tablait sur un bénéfice net de plus de 100 millions de francs pour l'année dernière.
A l'instar d'autres acteurs du secteur en Suisse, l'entreprise bernoise explique dans un communiqué publié mardi souffrir de la "mutation profonde" qui affecte le contexte et les conditions-cadre du marché de l'électricité. Elle avait déjà annoncé la couleur l'automne passé en dévoilant la suppression de 255 emplois à partir de février 2012.
Centrales thermiques en cause
Le correctif de valeur touche les nouveaux investissements réalisés dans des centrales thermiques fossiles à l'étranger. BKW (ou FMB Energie) attend de ces installations des recettes inférieures à celles escomptées. L'électricité produite par ces centrales est reprise au prix de revient, qui est supérieur à celui du marché, regrette-t-il.
Les FMB ne voient en revanche rien à redire sur la pérennité des valeurs comptables de la centrale nucléaire de Mühleberg. Il en va de même pour leurs participations dans d'autres centrales nucléaires, pour les centrales hydroélectriques et éoliennes ainsi que pour les installations d'énergies renouvelables en Suisse. Les premiers résultats de 2011 seront publiés à fin février avant les résultats détaillés prévus le 20 mars.
Pour mémoire, le groupe avait dégagé un bénéfice net de 228 millions de francs en 2010, un montant en recul de 23,5% par rapport à l'exercice précédent. Quant au chiffre d'affaires, il avait diminué de 11,3% pour s'inscrire à 3,19 milliards.
ats/pbug