Dans les rues de Porto Alegre, au sud-est du Brésil, des centaines de banderoles flottaient mardi au vent sous la devise "un autre monde est possible" à l'occasion de l'ouverture du Forum social mondial (FSM).
De nombreux altermondialistes reprenaient les slogans des récents mouvements de protestation comme les Indignés d'Espagne et Occupy Wall Street qui sont la grande nouveauté du forum cette année. "Ensemble nous sommes 99%" de la planète, face au 1% des riches du monde, pouvait-on lire sur des affiches.
Un anti-WEF
Les militants altermondialistes du Forum social mondial de Porto Alegre prônent une société diamétralement opposée au monde capitaliste défendu par les dirigeants économiques et politiques. Ces derniers se réunissent à partir de mercredi à Davos, dans les Grisons, sous la bannière du World Economic Forum (WEF).
Crise capitaliste, justice sociale et environnementale sont les thèmes qui seront débattus jusqu'à dimanche dans le cadre du principal événement anticapitaliste mondial.
Ce Forum social "thématique" doit préparer aussi le Sommet des peuples que les mouvements sociaux organiseront en marge de la Conférence de l'ONU sur le développement durable en juin à Rio de Janeiro (Rio+20). Cette conférence réunira des chefs d'Etat du monde entier.
Pas de "nouveau capitalisme possible"
Un groupe de militants, vêtus de vert, portaient des tronçonneuses et des cercueils avec des slogans de protection de la nature. D'autres en noir dansaient sur un air de requiem, également en défense de la planète. "Prison pour les délits contre la nature, vive le vert !", réclamait un militant sur son affiche peinte à la main.
Dans une conjoncture de crise et de chômage dans les pays riches et face à l'émergence économique des pays du Sud, les militants scandaient : "Il n'y a pas de nouveau capitalisme possible".
Le Forum a montré les mille visages des militants qui le caractérisent : syndicalistes, travailleurs, indigènes, écologistes et étudiants entre autres. "Ce qui nous unit tous, c'est la lutte contre le capitalisme ; il est très important de nous battre ensemble", a ainsi déclaré la Péruvienne Ruth Ramos du Mouvement homosexuel de Lima.
afp/dk
Le WEF veut rénover le capitalisme
La président de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf et la chancelière allemande Angela Merkel ouvriront mercredi la 42e édition du Forum économique mondial (WEF).
Plus de 2600 personnalités, dont 40 chefs d'Etat et de gouvernement, prendront part au sommet qui se tiendra jusqu'à dimanche à Davos, dans les Grisons (CH).
Le thème de cette année s'intitule "la grande transformation, mettre en forme de nouveaux modèles".
"Le capitalisme, sous sa forme actuelle, n'a plus sa place dans le monde qui nous entoure", a déclaré le président et fondateur du WEF Klaus Schwab au moment de dévoiler le programme.