L'opération assure à ABB l'accès au réseau de plus de 6000 points de vente et grossistes de Thomas & Betts en Amérique du Nord, a indiqué lundi le géant électro-technique. Elle lui garantit un doublement potentiel de l'activité continentale sur le marché des produits basse tension (disjoncteurs, commutateurs, accessoires de câblage, armoires électriques...), qui représente quelque 24 milliards de dollars.
En mai 2010, ABB avait repris le fournisseur américain de solutions informatiques Ventyx pour un montant de 1 milliard de dollars et à la fin de la même année, le groupe avait annoncé le rachat du fabricant américain de moteurs industriels Baldor Electric Company pour 4,2 milliards.
Pour racheter Thomas & Betts, ABB offre 72 dollars par action payable en liquide. Le montant représente une prime de 24% par rapport au cours de clôture du titre vendredi et de 35 au regard du cours moyen pondéré des 60 derniers jours de négoce.
Stratégie d'extension
Les conseils d'administration d'ABB et de Thomas & Betts ont donné leur aval à la transaction. Outre le feu vert des actionnaires de Thomas & Betts, le rachat requiert également l'autorisation des autorités compétentes en matière de concurrence. La finalisation de l'opération devrait intervenir d'ici à la mi-2012, selon le communiqué.
L'acquisition de Thomas & Betts s'inscrit dans la stratégie d'extension du groupe, dans un environnement générateur de bénéfices. Les effets de synergie escomptés jusqu'en 2016 portent sur une somme de 200 millions de dollars environ par an.
Basé à Memphis, dans le Tennessee, Thomas & Betts emploie près de 9400 collaborateurs. Selon les premières projections, le groupe a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 2,3 milliards de dollars et dégagé un bénéfice opérationnel (niveau EBIT) de 390 millions.
ats/cab