Le trader britannique d'UBS inculpé d'une fraude gigantesque ayant coûté 2,3 milliards de dollars (2,1 milliards de francs) à la banque suisse a comparu une nouvelle fois lundi devant la Cour de justice de Southwark (Londres). Le banquier de 31 ans a annoncé qu'il plaidait non coupable des délits dont il est accusé.
Le trader, qui travaillait sur des produits financiers complexes chez UBS à Londres, est soupçonné de transactions frauduleuses. Il est inculpé d'"abus de position" et de "fraudes comptables" pour des agissements qui ont commencé en 2008 et auraient perduré jusqu'à la veille de son arrestation, le 15 septembre 2011 à Londres.
UBS condamnée ?
Lundi, le Wall Street Journal affirme que les organes de régulation des marchés britannique et suisse envisagent des actions contre UBS pour ses manquements dans son système de contrôle interne. Jusqu'à présent, les investigations étaient considérées comme une simple recherche factuelle des dysfonctionnements ayant permis une telle fraude.
L'enquête menée conjointement par la Financial Services Authority (FSA) britannique et l'Autorité fédérale de surveillance des marchés (FINMA) devrait être terminée mi-février, indique le Wall Street Journal. Mais il faudra certainement attendre bien plus longtemps pour que ces investigations débouchent sur des mesures exécutoires. précise le quotidien des affaires.
Pour mémoire, le scandale avait conduit à la démission du directeur d'UBS Oswal Grübel. Le banquier allemand, artisan du redressement financier de la banque suisse, avait été remplacé par Sergio Ermotti. De nombreux autres cadres ont démissionné, dont la cheffe de la gestion du risque Maureen Miskovic et les responsables de la division à l'origine de la fraude massive du trader.
Didier Kottelat