OCTOBRE 2009: L'ELEMENT DECLENCHEUR
Le nouveau gouvernement socialiste de Georges Papandréou revoit
à la hausse la prévision de déficit public du pays pour l'année en
cours, qui passe à 12,7%, soit le double de ce qui était prévu. En
décembre, l'Union européenne alerte sur l'état des finances
publiques. La Grèce est dégradée par les agences de notation.
2010: PREMIER PLAN DE SECOURS
- 23 avril: avec 350 milliards d'euros de dette,
Athènes demande une aide internationale, car elle n'arrive plus à
emprunter sur les marchés. Début mai, la zone euro et le Fonds
monétaire international (FMI) lui accordent 110 milliards d'euros
de prêt et exige un plan d'austérité. Lire:
Crise grecque.
- 5-6-mai: les mesures prises provoquent un grève
générale avec de violentes manifestations. Lire:
Manifestations en
Grèce.
2011: L'ANNEE DE TOUS LES DANGERS
- 31 octobre: le Premier ministre Papandréou
provoque une crise politique en annonçant un référendum sur le
nouveau plan d'austérité. Sous pression européenne, il renonce le 4
novembre (Lire:
Crise grecque) et
démissionne le 9 (Lire:
Crise grecque).
- 11 novembre: Lucas Papademos, ancien
vice-président de la BCE, est désigné pour former un gouvernement
de coalition. Lire:
Crise grecque et
Crise grecque.
2012: UN VENT D'ESPOIR
- 9 février: le gouvernement grec et la banque
centrale européenne (BCE) concluent un accord avec des conditions
drastiques d'assainissement des finances publiques, une
dérégulation du marché de travail et un abaissement du coût de la
main d'oeuvre.
- 12 février: adoption du texte par le
parlement grec au milieu de violentes manifestations àAthènes où
plus de 40 bâtiments sont détruits par des incendies. Lire:
Crise grecque.
- 21 février: nouveau plan de sauvetage de
230 milliards d'euros, avec des aides publiques à hauteur de 130
milliards d'euros. L'autre volet porte sur un effacement de la
dette grecque détenue par ses créanciers privés, banques et fonds
d'investissement. Lire:
Sauvetage de la
Grèce.
- 24 février: Athènes lance la procédure d'échange
des obligations détenues par ses créanciers privés. Ceux-ci doivent
accepter une perte de 53,5% au final. Cela doit permettre de
réduire la dette d'environ 100 milliards d'euros. Lire:
La Grèce a lancé la
procédure qui doit effacer 107 milliards de dettes.
9 mars: la restructuration de la dette grecque est
un succès: 83,5% des créanciers privés acceptent l'échange
d'obligations souveraines, évitant ainsi une faillite incontrôlée.
Lire:
La Grèce réussit son
pari de restructurer son énorme dette.
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Les chiffres du sauvetage
Le montant concerné par l'opération de restructuration de la dette grecque atteint 206 milliards d'euros (sur une dette publique globale de plus de 350 milliards).
L'objectif de cette opération est de réduire le poids de la dette, de plus de 160% du PIB actuellement à 120,5% en 2020.
Au total, banques, assureurs, fonds d'investissement et fonds de pension vont perdre jusqu'à 107 des 206 milliards d'euros de dette grecque qu'ils détenaient.
En échange d'une obligation d'un montant initial de 100, la Grèce propose de donner aux créanciers des titres d'une valeur de 46,5 en renonçant au reste.
Concrètement, ils vont recevoir des titres dont la valeur sera inférieure de 53,5%.
Il s'agira d'obligations émises par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour 15% de la valeur initiale et de nouvelles obligations grecques pour 31,5%.
Les 53,5% restants seront perdus.