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10'000 emplois vont passer à la trappe chez Sony d'ici 2013

Le siège de Sony à Tokyo
Cette diminution de 10'000 postes équivaut à 6% du personnel employé par Sony au 31 mars 2011.
Le géant japonais de l'électronique Sony a annoncé jeudi une réduction d'effectifs mondiaux d'environ 10'000 personnes d'ici à fin mars 2013 afin de remettre d'aplomb le groupe dont les comptes sont déficitaires.

Evaluant sa perte nette annuelle pour l'exercice 2011-2012 à 520 milliards de yens (quelque 5,9 milliards de francs), Sony n'a d'autres choix que de revoir son périmètre d'activités et de réduire ses coûts fixes, a justifié le patron du groupe, Kazuo Hirai, lors d'une conférence de presse.

Cette diminution de 10'000 postes équivaut à 6% du personnel employé par Sony au 31 mars 2011. Une partie des postes en moins correspondra au personnel de filiales que Sony a décidé de céder.

Renforcer les appareils grand public

Le coût de cette restructuration est évalué à 75 milliards de yens. Le groupe entend réduire de 60% ses coûts fixes et de 30% ses coûts d'exploitation dans les téléviseurs en 2013-2014 par rapport à cette année.

"Ma mission est de redresser Sony", a insisté Kazuo Hirai, s'attardant notamment sur la nécessité de renforcer le coeur du groupe, les appareils électroniques grand public.

Kazuo Hirai, qui a pris ses fonctions à la tête de Sony le mois dernier, a précisé viser pour le groupe un chiffre d'affaires total de 8500 milliards de yens (96,1 milliards de francs) sur l'exercice 2014-2015 et une marge d'exploitation de plus de 5%. A terme, Sony espère par ailleurs porter à 100 milliards de yens ses ventes dans le domaine médical, a fait savoir Kazuo Hirai.

agences/vkiss

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Capitalisation en baisse de 20%

La capitalisation boursière de Sony a fondu de près de 20% au cours du dernier mois. Samsung vaut à présent dix fois plus, tandis qu'Apple - que certains dirigeants de Sony envisageaient de racheter au début des années 90 - représente aujourd'hui 30 fois sa capitalisation boursière.

Sony, comme ses rivaux japonais Sharp et Panasonic, a pâti ces dernières années d'un tassement de la demande de téléviseurs, d'une concurrence féroce et d'une compétitivité plombée par la vigueur du yen.