L'américain Chrysler, contrôlé par l'italien Fiat, a vu son bénéfice net quadrupler au premier trimestre à 430 millions de francs contre 105 millions un an plus tôt. Le bond des résultats du groupe est dû en premier lieu à la hausse de 40% des ventes aux Etats-Unis" où sa part de marché a progressé à 11,2%. Le constructeur a par ailleurs enregistré une croissance de 25% de son chiffre d'affaires à 14,87 milliards de francs sur la période et un bond de 55% de son bénéfice opérationnel. Pour l'année, la direction table toujours sur un chiffre d'affaires d'environ 59 milliards de francs et sur un bénéfice net d'environ 1,36 milliard. Chrysler, qui a déposé le bilan en 2009 après la crise financière, a opéré un spectaculaire redressement sous la houlette de Fiat, qui a pris les commandes opérationnelles en 2009.
L'allemand Volkswagen a fait bondir son bénéfice net au cours du premier trimestre de 86% à 3,84 milliards de francs. Le chiffre d'affaires a gagné 26% à 56,8 milliards et le bénéfice opérationne10%, à 3,8 milliards. Le numéro un européen de l'automobile n'a pas précisé la raison de l'augmentation très rapide du bénéfice net, mais l'intégration des comptes du constructeur de poids lourds MAN, racheté en novembre dernier, a dû jouer. Malgré ces très bons résultats, Volkswagen s'est borné à confirmer des objectifs financiers annuels très prudents. La firme de Wolfsburg table sur un bénéfice opérationnel stable (13,5 milliards de francs en 2011) et sur une hausse de son chiffre d'affaires (191,3 milliards de francs l'an dernier).
Le français PSA Peugeot Citroën a annoncé un recul de 7% de son chiffre d'affaires au premier trimestre 2012, à 17,2 milliards de francs, et confirmé son objectif d'un "désendettement significatif" pour 2012. PSA souligne avoir été confronté, sur les trois premiers mois de l'année, à "un environnement concurrentiel toujours difficile en raison d'une pression sur les prix identique à celle du 4e trimestre 2011". Les ventes mondiales du groupe s'élèvent à 790'100 unités en baisse de 14,2% (dont 691'500 ventes de véhicules montés, en baisse de 15,1%). Cette évolution s'explique par un recul en Europe et en Amérique Latine néanmoins partiellement compensé par la croissance des volumes en Russie et en Chine.
Le français Renault a publié un chiffre d'affaires en recul de 8,6% à 11,46 milliards de francs au premier trimestre, ce qui s'explique essentiellement par une baisse de ses ventes en Europe. Dans sa branche automobile, la plus importante, il a baissé de 9,6% à 10,8 milliards de francs. Les ventes mondiales du deuxième constructeur automobile français ont diminué de 7,9% à 638'498 unités "en raison d'un marché européen très défavorable". En Europe, ses ventes ont chuté de 20%, bien plus que le marché qui s'est contracté de 8,1%. Sa part de marché atteint 9,1%.
Le suédois Volvo a vu son bénéfice net reculer de 2,1% au cours du premier trimestre. Il s'est inscrit à 551 millions de francs. Sur la même période le chiffre d'affaires a augmenté de 10% à 10,67 milliards de francs tiré par l'Amérique du nord où les ventes de poids lourds ont augmenté de 42% et celles des équipements de construction de 111%. Numéro deux des poids lourds derrière l'allemand Daimler, Volvo Group, qui outre des poids lourds fabrique notamment des engins de chantier et des moteurs de bateau, est distinct de son ancienne filiale Volvo Automobile, cédée en 2010 par l'américain Ford au chinois Geely.
agences/boi