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La Bourse de Madrid termine à son plus bas niveau en neuf ans

A l'ouverture de la Bourse de Madrid ce lundi matin, le titre de Bankia a dévissé. [Chema Moya / Keystone]
A l'ouverture de la Bourse de Madrid ce lundi matin, le titre de Bankia a dévissé. - [Chema Moya / Keystone]
La Bourse de Madrid a terminé lundi dans le rouge alors que Bankia, la 4e banque espagnole, a demandé vendredi une aide historique.

La Bourse de Madrid a terminé lundi en chute de 2,17% à 6401,2 points, son plus bas niveau depuis le 27 mai 2003. La séance de lundi a été marquée par les déclarations publiques du chef du gouvernement Mariano Rajoy, qui tentait de calmer les marchés après le sauvetage de Bankia.

Toutes les valeurs bancaires ont fini dans le rouge, la plus pénalisée étant Bankia, qui s'est effondrée de 13,38% à 1,36 euro, tandis que même les banques les plus solides souffraient: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a perdu 3,23% à 4,407 euros et BBVA, deuxième banque du pays, a reculé de 3,39% à 4,763 euros. Banco Popular a quant à elle chuté de 7,50% à 1,714 euro et Banco Sabadell a baissé de 5,34% à 1,4 euro.

Aide historique

L'Espagne vit un moment d'extrême tension sur les marchés. La troisième banque du pays (par les actifs) Bankia a demandé vendredi une aide publique de 19 milliards d'euros. En comptant l'injection de fonds déjà réalisée, le sauvetage atteint 23,5 milliards, un record historique pour le pays.

Signe de la défiance des investisseurs, la prime de risque espagnole (surcoût que paie l'Espagne pour emprunter à dix ans par rapport à l'Allemagne, référence en zone euro) a atteint lundi un niveau record, à 514 points.

Le chef du gouvernement Mariano Rajoy a admis que dans ces conditions, il était "très difficile de se financer", mais s'est voulu rassurant: "il ne va y avoir aucun sauvetage" extérieur du secteur bancaire.

agences/lan

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Les bourses européennes plus stables

Dans le reste de l'Europe, les marchés ont été plus stables.

Paris a terminé en légère baisse (-0,16%), toujours inquiète du sort de l'Europe.

La Bourse de Londres a elle terminé quasiment à l'équilibre, les nouvelles jugées rassurantes sur la Grèce étant compensées par d'autres en provenance d'Espagne.

Enfin la Bourse de Francfort a terminé légèrement dans le rouge, les inquiétudes sur la zone euro, et notamment sur l'Espagne, ayant finalement eu le dessus en ce jour férié où les volumes sont restés contenus.