Le procès en appel de l'ancien trader de 35 ans, poursuivi pour une perte record de près de 5 milliards d'euros début 2008 à la Société Générale, s'est ouvert lundi matin à Paris.
Le jeune homme, seul prévenu, a pris place sur un fauteuil au premier rang de la grande salle d'audience de la cour d'appel de Paris, devant de nombreux journalistes mais un public clairsemé.
Interrogé sur la raison de son appel du premier jugement, qui l'avait lourdement condamné en 2010, il a répondu à la présidente: "je considère que je ne suis pas responsable de cette perte et des faits qui me sont reprochés, j'ai toujours agi en connaissance de cause de ma hiérarchie".
En première instance, en 2010, il avait été condamné à cinq ans de prison dont trois ferme ainsi qu'à des dommages et intérêts à hauteur de la perte dont il avait été jugé seul responsable, soit 4,9 milliards d'euros.
"Faire gagner de l'argent à la banque"
Défendu à son premier procès par le célèbre pénaliste Olivier Metzner, il a changé d'avocat et est cette fois assisté par le jeune et médiatique David Koubbi, qui affirme vouloir démontrer que la banque "savait" ce que faisait son trader.
Il lui est reproché d'avoir pris en 2007 et 2008, sans mandat et à l'insu de sa hiérarchie, des positions spéculatives hors normes sur des marchés à risque, atteignant parfois des dizaines de milliards, et d'avoir déjoué les contrôles avec des opérations fictives, de fausses écritures et des mensonges répétés.
Jeune homme sans histoires originaire d'une petite ville de Bretagne, Jérome Kerviel admettait avoir joué avec le feu, expliquant avoir été pris dans une spirale infernale. Mais il a toujours affirmé avoir eu pour seul but de faire gagner de l'argent à la banque.
Les audiences en direct sur Twitter grâce à la journaliste Corinne Audouin:
La journaliste Corinne Audouin suit le procès Kerviel en direct sur Twitter
afp/mre