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Le plan européen d'aide à l'Espagne bien accueilli par les bourses

Les bourses européennes ont salué l'accord européen sur une aide de quelque 100 milliards d'euros à l'Espagne. [EPA/KOTE RODRIGO]
Les bourses européennes ont repris des couleurs suite à l'accord européen sur une aide de quelque 100 milliards d'euros à l'Espagne. - [EPA/KOTE RODRIGO]
Les marchés européens ont salué lundi matin l'accord européen de recapitalisation des banques espagnoles, conclu ce week-end. Le gouvernement espagnol a lui réaffirmé la poursuite de son plan de réformes visant à redresser l'économie.

Les marchés financiers européens saluaient en fanfare lundi le plan de sauvetage de 100 milliards d'euros des banques espagnoles, les Bourses ouvrant en nette hausse. A Madrid, où les investisseurs applaudissaient l'aide européenne annoncée samedi, le bond était de 4,55% (lire encadré).

Logiquement, les valeurs bancaires espagnoles s'envolaient: Santander, la première banque de la zone euro par capitalisation, grimpait de 7,16%, BBVA de 7,98%, CaixaBank de plus de 10% et Bankia de plus de 18%. Le taux d'emprunt à 10 ans de l'Espagne s'est nettement détendu, passant sous les 6%.

Le prêt européen, qui pourra atteindre 100 milliards d'euros, sera injecté dans le fonds public espagnol d'aide au secteur bancaire (Frob), qui attribuera ensuite cet argent aux banques qui le demandent.

Poursuite des réformes structurelles

Par ailleurs, le ministère de l'Economie a affirmé lundi que l'Espagne va poursuivre son programme de réformes structurelles visant à redresser son économie.

Le gouvernement espagnol, engagé dans un programme de rigueur pour réduire son déficit public, va également poursuivre son programme de financement à moyen et long terme de 86 milliards d'euros pour 2012, a ajouté le ministère. Au 7 juin, Madrid avait déjà émis pour 50,4 milliards d'euros, soit 56,8% de la dette totale à moyen et long terme pour 2012.

Le gouvernement espagnol a promis de réduire son déficit en 2012 à 5,3% de son produit intérieur brut (PIB), contre 8,9% en 2011.

Quatrième pays à être renfloué

Après des semaines de tergiversations, l'Espagne, pressée de toutes parts, a fini par se résoudre à demander une aide financière à l'Europe samedi pour éviter des faillites de certaines de ses banques, plombées par des actifs immobiliers risqués.

L'enveloppe qui pourrait atteindre jusqu'à 100 milliards d'euros fait du pays, quatrième économie de la zone euro, le quatrième après l'Irlande, le Portugal et la Grèce à bénéficier d'un renflouement de l'Union monétaire. Il reste toutefois à définir les contours exacts de cette aide.

agences/vtom

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Bond de plus de 4% pour la Bourse de Madrid

Les Bourses européennes étaient en forte hausse lundi dans les premiers échanges.

Vers 9h15, l'indice SMI de la Bourse suisse avançait de 1,32%. Paris gagnait 1,8%, Londres 1,61%, Francfort 2,15%, Milan 1,7% et surtout Madrid réalisait un bond de 4,39%. L'indice EuroStoxx 50 des grandes valeurs de la zone euro progresse de 2,25%.

En Asie, les marchés boursiers semblaient eux aussi soulagés. Tokyo a gagné 1,96%, tandis que Hong Kong prenait 2,29%.

Les analystes restent prudents

"Les problèmes de l'Europe sont loin d'être terminés", a toutefois prévenu Kenichi Hiramo, analyste chez Tachibana Securities, réagissant au rebond des marchés financiers. Ce rebond risque en effet d'être de courte durée, préviennent certains analystes.

L'incertitude plane sur l'issue des élections législatives en Grèce dimanche prochain, au cours desquelles le pays joue sa survie dans la zone euro.

La droite conservatrice, qui se dit garante du maintien du pays dans l'Union monétaire, et la gauche radicale, qui surfe sur la vague anti-rigueur, sont au coude à coude, d'après les sondages, pour prendre les rênes d'un pays surendetté, devenu le maillon faible de l'UE.