Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) a relevé sa prévision de croissance du PIB de la Suisse pour 2012 à 1,4%, contre 0,8% estimé il y a trois mois. Pour 2013, il table sur une hausse de 1,5%, soit quelque peu moins élevée qu'attendu en mars dernier (1,8%).
Le groupe d'experts de la Confédération estime qu'il faut qu'une condition importante soit remplie pour que l'évolution conjoncturelle reste positive, à savoir que la crise de la dette souveraine ne s'aggrave pas davantage, relève le communiqué publié mardi par le SECO. Il estime qu'une propagation incontrôlée à d'autres pays pourra être évitée.
1,2% pour l'emploi
Au niveau de l'emploi, la croissance sera de 1,2% en 2012 (dernière prévision 0,6%), mais la progression ne sera que de 0,6% en 2013. Sur le front du chômage, le taux devrait s'élever à 3,2% en 2012 et remonter à 3,4% en 2013
Le groupe d'experts constate que le marché du travail continue à afficher une bonne santé en regard "des soubresauts conjoncturels". Mais selon lui, le taux de chômage pourrait légèrement progresser durant le reste de l'année, sachant que de nouveaux licenciements pourraient notamment grever des secteurs économiques, comme certains pans de l'industrie d'exportation, le tourisme mais aussi le secteur financier.
ats/vtom
L'institut Créa plus pessimiste que le SECO
Selon l'institut Créa de macroéconomie appliquée de l'Université de Lausanne, la croissance ne devrait s'élever qu'à 0,3% en 2012 et 0,8% en 2013 car la consommation ne pourra pas continuer seule à soutenir l'économie suisse.
"La consommation privée soutient actuellement l'économie suisse car les exportations sont en baisse et les investissements commencent à fléchir", note Délia Nilles, sa directrice adjointe, qui relève la difficulté d'établir des prévisions avec une situation qui évolue différemment tous les jours.
Selon elle, les dernières annonces de suppressions d'emploi pourraient avoir un impact sur le moral des consommateurs, qui est très influencé par la situation du marché du travail, et donc par conséquence sur la consommation.