Philipp Hildebrand, ancien président de la Banque nationale suisse (BNS) qui a démissionné en janvier suite à une affaire de transactions sur devises, travaillera dès octobre pour l'américain BlackRock, premier gestionnaire d'actifs au monde.
Le Lucernois, bientôt 49 ans, prendra la casquette de numéro deux du conseil d'administration où il rapportera directement au président et directeur général du groupe Laurence Fink. L'information révélée dans l'édition de mercredi du "Financial Times" a été confirmée par BlackRock.
Compétences reconnues
Philipp Hildebrand, dont les qualités et l'expérience sont très largement reconnues dans les milieux internationaux de la banque et de la finance, sera basé à Londres. Il s'occupera à partir de la capitale du Royaume-Uni de gros clients établis en Europe, au Proche-Orient, en Afrique et dans la région Asie/Pacifique.
"Peu de gestionnaires jouissent d'autant de considération pour leurs compétences, leur jugement et leur intégrité", a déclaré au sujet de l'ancien président de la BNS Laurence Fink, cité par le quotidien britannique.
ats/vtom
BlackRock, géant dans la gestion d'actifs
Le groupe américain BlackRock a dégagé au premier trimestre 2012 un bénéfice net en légère hausse sur un an à 572 millions de dollars, pour un chiffre d'affaires de 2,2 milliards (+1%).
Le gestionnaire de fortune a par ailleurs continué au cours du trimestre à attirer de nouveaux investisseurs.
Le montant des actifs sous gestion, baromètre de son attrait, a augmenté de 5%, à 3684 milliards de dollars (3541 milliards de francs au cours actuel) par rapport à la fin de l'exercice précédent.
Rappel de l'affaire Hildebrand
Ancien gestionnaire de fonds alternatifs (hedge funds), Philipp Hildebrand a dû démissionner le 9 janvier de la tête de la BNS, suite aux révélations concernant les opérations sur devises effectuées par son épouse.
Ces transactions étaient survenues dans le contexte de l'instauration d'un cours plancher de l'euro contre le franc.
Un audit a par la suite conclu que Philipp Hildebrand n'avait pas contrevenu au règlement en vigueur au sein de l'institut d'émission monétaire.
L'ancien président de la BNS a ensuite rejoint l'Université d'Oxford, au Royaume-Uni, comme collaborateur émérite senior ("Senior Visiting Fellow").