Le groupe des vingt pays les plus industrialisés et des puissances émergentes (G20) a entamé lundi une réunion de deux jours à Los Cabos, au Mexique.
Malgré la victoire des partis favorables au mesures d'austérité en Grèce, qui éloigne temporairement le spectre d'un éclatement de la zone euro, le G20 a décidé de mettre la pression sur les pays européens.
Zone euro invitée à prendre des mesures
Les membres de la zone euro sont invités à s'engager à "prendre toutes les mesures politiques nécessaires pour préserver l'intégrité et la stabilité de la zone euro, y compris en matière de fonctionnement des marchés financiers et en brisant la boucle qui lie les Etats souverains et les banques", selon le projet de communiqué final lu à Reuters par une source du G20. Ces mesures sont attendues alors le coût de la dette espagnole et italienne grimpe.
Initiative rare au niveau du G20, le projet de communiqué fait nommément référence à un pays, la Grèce. La zone euro est invitée à travailler " en partenariat avec le prochain gouvernement grec".
Relance de la croissance
L'essentiel des débats devrait être consacré à la relance de la croissance de l'économie mondiale, car une croissance forte "conduit à davantage de créations d'emploi et améliore le bien-être des peuples à travers le monde", assure le projet de communiqué final.
La rigueur budgétaire, défendue notamment par l'Allemagne et la Grande-Bretagne, semble ainsi beaucoup moins mise en avant que dans les précédents communiqués du G20.
agences/bri
Agacement européen
Ces exigences commencent toutefois à agacer quelque peu des dirigeants européens sous pression de leurs partenaires depuis des mois.
"Franchement, nous ne sommes pas ici pour recevoir des leçons en termes de démocratie ou sur la façon de gérer l'économie", a affirmé lundi devant la presse le président de la Commission européenne Jose manuel Barroso, remarquant au passage que "tous les pays du G20 ne sont pas des démocraties".
"Nous ne sommes pas les seuls à être responsables des problèmes économiques actuels dans le monde", a renchéri le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.
Les BRICS posent leurs conditions
Le FMI, perçu comme la ligne de défense la plus crédible contre la contagion de la crise dans la zone euro, devra attendre avant de toucher les contributions des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
Le groupe des puissances émergentes, qui s'est réuni lundi à Los Cabos, a posé ses conditions avant de verser plus d'argent au Fonds monétaire international.
Les cinq pays exigent que le FMI soit à court d'argent. Et que les réformes convenues en 2010 soient mises en oeuvre dans les délais. Celles-ci doivent permettre aux pays ayant la plus forte croissance économique d'avoir au sein de l'institution un pouvoir plus adapté à la taille de leur économie.