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La crise coûte 140 milliards d'euros par année à la France

Le nouveau Ministre français de l'économie et des finances, Pierre Moscovici, doit faire face à une économie qui a tout juste rattrapé son niveau de 2008. [Francois Mori]
Le nouveau Ministre français de l'économie et des finances, Pierre Moscovici, doit faire face à une économie qui a tout juste rattrapé son niveau de 2008. - [Francois Mori]
Le manque à gagner provoqué par la crise économique et financière en France a été évalué à près de 140 milliards d'euros (168 milliards de francs) par année, d'après l'Institut national de statistique et des études économiques.

La crise économique et financière a entraîné un manque à gagner de près de 140 milliards d'euros (168 milliards de francs) par an pour la France, soit près de 7 points de produit intérieur brut (PIB), a révélé l'Insee, pour qui la récession en 2009 a été plus profonde encore qu'estimé jusqu'ici.

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques, l'économie française reste durablement affectée par la crise. Elle "n'a pas commencé à rattraper le 'terrain perdu' pendant la 'grande récession'", souligne-t-il dans un "éclairage sur l'évolution de l'économie française depuis la récession de 2009".

L'économie française retrouve son niveau de 2008

D'une manière générale, relève l'Insee, les pertes d'activité enregistrées dans d'autres pays lors de crises financières comparables n'ont "pas (été) rattrapées, même s'il y a des exceptions". "Deux ans après la sortie de récession, l'économie française retrouve tout juste le niveau d'activité de 2008, la production manufacturière demeurant même inférieure de plus de 5% à son niveau d'avant-crise", souligne-t-il encore.

L'Insee a révisé en outre à la hausse son estimation de "l'ampleur de la récession" constatée en 2009, avec un recul du PIB porté à 3,1% contre 2,7% selon son estimation précédente, "recul historique" sans équivalent depuis la Seconde Guerre mondiale. A l'inverse, l'estimation "semi-définitive" de la croissance du PIB en 2010 a été relevée à 1,7% contre 1,5% annoncés précédemment, celle de 2011 étant maintenue à 1,7% également.

afp/ats/jzim

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