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La BNS "prête à intervenir de manière illimitée" sur le cours du franc

Jean-Pierre Danthine, membre du directoire de la BNS. [Keystone - Steffen Schmidt]
Jean-Pierre Danthine assure que le "cours plancher est la politique absolument nécessaire à la situation actuelle de l'économie suisse". - [Keystone - Steffen Schmidt]
La Banque nationale suisse est "prête à intervenir de manière illimitée et pendant le temps qu'il le faudra" pour conserver le cours plancher de 1,20 franc pour un euro, assure son vice-président.

La Banque nationale suisse envisage de conserver le cours plancher "pendant une durée assez longue", si "l'économie reste, comme aujourd'hui, entre deux eaux". L'institution est "prête à intervenir de manière illimitée et pendant le temps qu'il le faudra", affirme son vice-président.

Le "cours plancher est la politique absolument nécessaire à la situation actuelle de l'économie suisse", précise Jean-Pierre Danthine dans une interview publiée samedi par "Le Temps". La BNS ne compte pas modifier sa politique, à moins qu'"un changement radical dans l'environnement macroéconomique" ne survienne, ajoute son vice-président. La BNS avait décidé de fixer un cours plancher de 1,20 franc pour un euro en septembre dernier.

La Grèce hors de l'euro?

Interrogé sur une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, Jean-Pierre Danthine déclare qu'elle ne "fait pas partie du scénario de base (de la BNS)". "Nous tablons sur un ralentissement de l'économie, suivi par une reprise lente", explique-t-il.

Mais la BNS n'exclut rien: "nous devons examiner tous les scénarios possibles". Dans cette optique, "nous devons évaluer si des mesures complémentaires au cours plancher peuvent être envisagées". Et d'évoquer des contrôles de capitaux "qui ne seraient pas nécessairement mis en place par la BNS et impliqueraient le gouvernement".

ats/cab

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Les cantons soutiennent le cours plancher

La Conférence des directeurs cantonaux de l'économie publique (CDEP) a soutenu vendredi le taux plancher de 1,20 franc pour un euro.

Elle se joint aux récentes critiques pour dénoncer les appels à remettre en cause la politique de la Banque nationale suisse (BNS) en la matière.

Après le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann, le Conseil national, le syndicat Unia et l'Union suisse des arts et métiers - qui se sont exprimés la semaine dernière - la CDEP souligne les risques d'un abandon du taux plancher.

Les conséquences pour la Suisse seraient "sérieuses, spécialement pour ce qui est de l'emploi", a indiqué la CDEP vendredi au terme de son assemblée.

Les demandes pour une levée du taux plancher risquent de "renchérir bien inutilement l'action engagée par la BNS pour défendre le cours de change", déplore la CDEP.