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Apple devient la société la plus chère au monde, dépassant le pétrolier Exxon

apple [Lukas Barth]
La valeur de la capitalisation boursière de Apple a atteint 546 milliards de dollars. - [Lukas Barth]
Le cabinet Ernst & Young a publié mercredi le classement des plus grosses capitalisations boursières. Les entreprises américaines trustent les premières places. Trois sociétés suisses sont présentes dans le top 100.

Le géant informatique américain Apple est l'entreprise la plus chère au monde, devant les groupes pétroliers Exxon et Petrochina. Trois entreprises suisses figurent dans le top 100 des principales capitalisations boursières mondiales.

Nestlé arrive en 15e position avec une valeur de 192,1 milliards de dollars (183,2 milliards de francs) à fin juin 2012, selon une étude publiée mercredi par la société d'audit et de conseil Ernst & Young. La multinationale alimentaire vaudoise a perdu trois places par rapport à fin 2011, malgré une capitalisation boursière en hausse de 1%.

Les groupes pharmaceutiques bâlois Novartis et Roche se classent respectivement aux 25e et 26e rangs. Le premier vaut 150,8 milliards de dollars (-4%) et le second 149,8 milliards (+2%).

Les trois entreprises helvétiques figurant dans le top 100 totalisent actuellement une valeur de 492,7 milliards de dollars. En termes de capitalisation boursière par pays, la Suisse se situe au 4e rang, derrière les Etats-Unis, la Chine et la Grande-Bretagne.

Domination américaine

Le classement est dominé nettement par les Etats-Unis avec 43 entreprises dans le top 100. Apple a ravi la première place à Exxon. Sa valeur a bondi en six mois de 45% pour atteindre 546,1 milliards de dollars. Le géant du pétrole affiche pour sa part une capitalisation boursière de 400,1 milliards (-1,5%).

Alors qu'à fin 2010, seulement trois sociétés américaines figuraient parmi les 10 entreprises mondiales les plus chères au monde, on en dénombre six aujourd'hui. Les Etats-Unis profitent en premier lieu de leur capacité d'innovation mais également de la faiblesse des entreprises européennes.

ats/rber

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Déclin européen

Le poids de l'Europe continue de s'amenuiser. Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell, 9e, est la seule entreprise européenne à apparaître dans le top 10. En l'espace de 18 mois, le nombre de sociétés européennes dans le top 100 est tombé de 36 à 32.

Le repli européen tient en partie à la faiblesse de l'euro, mais surtout à la crise de la dette dans la zone euro et aux incertitudes qui en résultent quant à son évolution future.

"La crise de la dette est une épée de Damoclès au-dessus de l'Europe", relève Ernst & Young.

Les biens de consommation en tête

Les perspectives conjoncturelles maussades profitent avant tout aux entreprises actives dans la production de biens de consommation de base, tels que les produits cosmétiques, pharmaceutiques et alimentaires, constate l'étude.

Leur nombre a passé de 17 à fin 2010 à 23. Le secteurs de l'énergie et de la finance arrivent en 2e position avec 19 entreprises chacun. Les 100 principales capitalisations boursières totalisent ensemble 12'345 milliards de dollars, ce qui correspond à une progression de 4% par rapport à fin 2011.