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Les réserves de devises de la BNS atteignent un niveau historique

Le mois dernier, la BNS a dépensé 59 milliards de francs pour acheter des devises étrangères afin de garantir le taux de change d'un franc vingt pour un euro
Le mois dernier, la BNS a dépensé 59 milliards de francs pour acheter des devises étrangères afin de garantir le taux de change d'un franc vingt pour un euro / 19h30 / 1 min. / le 6 juillet 2012
Le montant des réserves en devises de la Banque nationale suisse ont atteint un niveau historique avec 365 milliards de francs. Un niveau record, dû à la défense du seuil de 1,20 franc pour un euro, qui ne provoque pas d'inflation.

Les réserves de devises de la Banque nationale suisse (BNS) ont encore fortement progressé en juin, de 59 milliards de francs à 364,9 milliards. La défense du seuil de 1,20 franc pour un euro continue à expliquer pour l'essentiel cette progression.

Ces chiffres ressortent des données fournies au Fonds Monétaire International (FMI) par la BNS et publiées vendredi. Le montant des réserves de devises de la banque centrale helvétique atteint ainsi un nouveau record.

Dizaines de milliards dépensés

Les données ne laissent pas transparaître la part d'augmentation liée à l'euro. Mais cette progression de 19% en un mois est en large partie liée à cette volonté de défendre le franc avec des achats de devises, a confirmé un porte-parole de la BNS à l'agence d'informations financières AWP, sans toutefois donner de précisions.

Les experts estiment que la BNS aurait dépensé entre 60 et 70 milliards de francs pour la défense du taux plancher. Car au cours du mois de juin, le dollar et le yen se seraient affaiblis face au franc.

Pas d'inflation

Dans une interview parue dimanche dernier dans le "SonntagsBlick", le nouveau président de la BNS, Thomas Jordan, avait réaffirmé qu'aussi longtemps que le taux plancher constituera la politique adéquate, la BNS le défendra avec toute la détermination requise.

Et il faut accepter aussi les risques éventuels d'une augmentation de la masse monétaire pour le bilan de la banque centrale: celle-ci est en mesure de les supporter. Selon Thomas Jordan, cette politique monétaire ne pose pas non plus de problème en matière d'inflation. "Pour le moment, nous avons des prix plus bas qu'il y a un an malgré le très fort accroissement de la masse monétaire", avait-t-il relevé dans l'interview. Une analyse corroborée par le dernier indice des prix publié vendredi par l'OFS.

ats/cab

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Indice des prix en recul

Les prix en Suisse ont enregistré en juin 2012 un recul de 0,3% en raison principalement de la baisse des produits pétroliers (-4,2%).

Selon les calculs de l'Office fédéral de la statistique (OFS), l'indice des prix à la consommation a fléchi à 99,5 points.

En rythme annuel, le renchérissement a été de -1,1%, contre -1% en mai 2012 et 0,6% en juin 2011.

Le recul de l'indice global s'explique également par le début partiel des soldes d'été dans le secteur de l'habillement.

Par rapport au mois précédent, le prix du mazout a baissé de 5,3%, celui de l'essence de 3,5% et le diesel de 3,3%.

Les prix du logement et énergie (-0,3%) ont ainsi bénéficié de l'évolution de l'or noir, de même que les transports, dont l'indice a diminué de 1,2% en juin. L'avion coûtait moins cher qu'en mai (-0,8%).

Egalement plus avantageuses, les voitures neuves (-1,2%) et d'occasion (-0,9%). Sur un an, les prix des véhicules neufs et de seconde main ont chuté de 12,4% et 9,6% respectivement.