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L'euro a conservé son statut de deuxième devise mondiale en 2011

Draghi [Michael Probst]
Pour le président de la BCE Mario Draghi, le rôle international de l'euro est resté relativement résistant l'an dernier - [Michael Probst]
L'euro a conservé en 2011 son statut de deuxième devise mondiale, malgré la crise de la dette qui mine certains pays faisant usage de la monnaie unique européenne, selon un rapport de la Banque centrale européenne publié mercredi.

L'euro, toujours deuxième devise mondiale en 2011 selon le rapport annuel de la Banque Centrale européenne (BCE).  "Le rôle international de l'euro est resté relativement résistant en 2011", a commenté le président de la BCE Mario Draghi

Dans le détail, la part de l'euro dans les réserves mondiales de devises étrangères a légèrement régressé à fin 2011, avec une part de 25% contre 25,4% à fin 2010 à taux de change constant, avec 5,64 trillions de dollars (5640 milliards).

Selon la BCE, il y a eu un "léger déclin" des devises détenues en euro par les investisseurs hors zone euro en fin d'année dernière, après un premier semestre stable. Ce déclin correspond à l'accentuation de la crise de la dette observée en zone euro au cours du 2ème semestre 2011, qui a mué en crise bancaire. Mais, "globalement, la crise de la dette souveraine n'a pas porté atteinte au statut de l'euro", selon le rapport.

Le renminbi chinois monte en puissance

La monnaie unique européenne se situe toutefois loin derrière le dollar américain, qui représentait 62,1% des réserves mondiales de devises l'an passé (contre 62,2% fin 2010). La BCE note par ailleurs que le système monétaire international est "déjà sur le point de devenir tripolaire", en référence à la monnaie chinoise, le renminbi, qui joue "graduellement un rôle international plus important".

Les analystes de l'institution monétaire de Francfort soulignent ainsi "le rôle émergent du renminbi comme une monnaie d'ancrage", c'est-à-dire l'influence de la politique de change de la Chine sur les constellations de change mondiales et la région asiatique en particulier.

Par ailleurs, la BCE a étudié "l'appétit" des investisseurs étrangers pour les obligations publiques émises par les Etats de la zone euro depuis 2008. Alors que la demande pour ces titres s'est plutôt bien maintenue après la banqueroute de Lehman Brothers et la crise financière et économique qui a suivi, elle a décliné au cours des deux derniers trimestres de 2011, et en particulier celle pour les pays subissant des taux d'emprunt élevés.

afp/pym

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