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La Russie signe le protocole d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce

La signature du protocole fait suite à l'acceptation de la Russie dans l'OMC. [Denis Balibouse]
La signature du protocole fait suite à l'acceptation de la Russie dans l'OMC. - [Denis Balibouse]
Le président russe Vladimir Poutine a signé le protocole d'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette étape conclut 18 années de difficiles négociations où la Suisse a joué un rôle.

Le président russe Vladimir Poutine a signé le protocole d'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). La Suisse n'est pas étrangère à cette adhésion. (Lire encadré)

La Douma, la chambre basse du Parlement, avait déjà voté le 10 juillet dernier ce texte, suivie du Conseil de la Fédération, la chambre haute, le 18 juillet.

La Russie, qui était la dernière grande puissance à ne pas être intégrée à l'OMC et avait obtenu en décembre dernier le feu vert des pays membres de l'organisation à son adhésion, en deviendra par conséquent le 156e pays membre.

L'économie russe, qui pèse 1900 milliards de dollars (environ 1870 milliards de francs) et se classe au 9e rang mondial, deviendra officiellement le 156e membre trente jours après cette promulgation.

Droits de douane abaissés

La Russie doit notamment abaisser, ce qu'elle va faire à compter du 1er septembre, ses droits de douane, qui passeront de 9,5% en moyenne actuellement à 7,4% en 2013, à 6,9% en 2014, puis à environ 6% en 2015, selon le ministre du développement économique Andreï Beloussov.

Cette mesure stimulera la concurrence en offrant aux producteurs étrangers un meilleur accès au marché russe, espère Moscou. Mais les détracteurs de ce projet, notamment des députés communistes, craignent en revanche que cela permette aux étrangers d'inonder le marché russe de produits bon marché, signant l'arrêt de mort de nombreuses industries héritées de l'époque soviétique.

Le Parti communiste et le parti Russie Juste (centre gauche) s'étaient d'ailleurs tournés vers la Cour constitutionnelle pour tenter de bloquer la ratification du protocole, mais ils avaient cependant été déboutés de leur requête.

agence/mre

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Le rôle de la Suisse

A la fin 2011, le gouvernement suisse avait affirmé, par la voix de la présidente de la Confédération d'alors Micheline Calmy-Rey, que la Suisse était heureuse d'avoir pu apporter sa contribution dans la phase finale (de cette adhésion), en acceptant "une mission presque impossible" de médiation entre la Russie et la Géorgie.

Tbilissi menaçait alors de bloquer l'entrée de Moscou à l'OMC. Un accord a finalement pu être signé le 9 novembre 2011 à Genève pour la création de corridors douaniers via la médiation helvétique.