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Les Bourses se redressent après des propos rassurants du président de la BCE

Mario Draghi, président de la BCE, espère que cette mesure relancera l'économie européenne. [Georges Gobet / AFP]
"La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro. Et croyez-moi, ce sera suffisant", a déclaré Mario Draghi, président de la BCE. - [Georges Gobet / AFP]
Les Bourses européennes sont reparties dans le vert jeudi après des propos rassurants sur l'avenir de l'euro du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi.

L'engagement du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi à préserver l'euro a été salué jeudi par les Bourses et le marché de la dette en Europe, où les taux d'emprunt à dix ans de l'Espagne sont repassés sous la barre des 7%. A la clôture, Madrid s'est même envolée de plus de 6%.

La déclaration de Mario Draghi a redonné de l'élan aux Bourses européennes. A la clôture, Madrid progressait de plus de 6%, Milan de plus de 5%, Paris de plus de 4%. Francfort affichait +2,75%, Londres +1,36% et la Bourse suisse +1,57%.

La BCE fera tout pour préserver l'euro

"La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro. Et croyez-moi, ce sera suffisant", a déclaré à Londres Mario Draghi, tout en soulignant également que l'institution avait aussi pour mission de réagir à l'envol des taux d'emprunt.

"Le marché espère que cela signifie que la BCE s'apprête à devenir plus offensive dans son combat contre la crise" sur le continent européen, ont indiqué les analystes de Charles Schwab. "Demain (vendredi) sera la journée vraiment test pour voir jusqu'à quel point les marchés sont été convaincus par Draghi", a toutefois mis en garde Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital.

D'autant que les investisseurs seront nerveux dans l'attente de la publication de la première estimation du produit intérieur brut (PIB) américain pour le second trimestre.

Les difficultés budgétaires de l'Espagne inquiètent

Depuis quelques jours, les difficultés budgétaires de l'Espagne alimentent à nouveau toutes les craintes et en particulier celle d'un sauvetage global du pays, rendu nécessaire en raison de l'envolée des taux, à l'instar de la Grèce, de l'Irlande ou du Portugal. Dans ce contexte, nombre d'analystes estiment que la seule planche de salut est la BCE, seule à même de faire baisser les taux par ces interventions sur le marché.

Dans le sillage de l'Espagne, les taux des emprunt italiens ont également fléchi, se rapprochant de la barre des 6%. L'euro a également bénéficié de l'embellie et valait 1,2286 dollar à 15h50 GMT contre 1,2153 dollar mercredi soir.

afp/hof

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"Des résultats, des résultats, des résultats"

Il n'y a pas que l'Espagne qui inquiète le monde financier et économique. Athènes est aussi sujet de craintes en Europe. José Manuel Barroso est monté au front jeudi, intimant le pays de fournir des "résultats".

La Grèce restera dans la zone euro à condition qu'elle fournisse "des résultats, des résultats, des résultats" à ses créanciers, a martelé le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à Athènes jeudi.

"Pour maintenir la confiance de ses partenaires, les retards doivent prendre fin. Les mots ne sont pas suffisants, les actes sont plus importants", a ajouté José Manuel Barroso dans une allocution aux côtés du Premier ministre Antonis
Samaras, qu'il a rencontré jeudi.

"La Grèce restera dans l'euro aussi longtemps qu'elle honorera ses engagements", a-t-il encore dit.

La Grèce doit faire 11 milliards d'économies

Les créanciers de la Grèce (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) ont arrêté mercredi soir avec le ministère des Finances le montant total des économies que devra faire la Grèce sur les budgets 2013 et 2014.

La somme sera de 11,6 milliards d'euros (13,9 milliards de francs), soit 5,5% du PIB.

Le détail des économies sera présenté jeudi à la coalition gouvernementale tandis que le Premier ministre Antonis Samaras a rencontré le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Ces 11,6 milliards avaient été acceptés début 2012, mais leur traduction concrète avait été renvoyée en raison de l'instabilité gouvernementale.