Bénéfice en recul pour le groupe minier zougois Xstrata

Touché par la baisse des prix des matières premières, notamment du cuivre et du zinc, Xstrata a vu sa rentabilité chuter au premier semestre. Affichant un chiffre d'affaires aussi en repli, le géant minier zougois a dégagé un bénéfice net en baisse de près d'un tiers à 2,01 milliards de dollars (1,94 milliard de francs).

Au niveau opérationnel, Xstrata a dégagé un bénéfice en contraction de 43% à 2,4 milliards de dollars (2,32 milliards de francs). Quant au chiffre d'affaires, il a diminué de 7% par rapport au premier semestre de l'an passé à 15,6 milliards (15,1 milliards de francs).

Charges exceptionnelles

Xstrata a également subi l'impact de charges exceptionnelles à hauteur de 253 millions de dollars (245,5 millions de francs), selon le rapport semestriel publié mardi par le groupe en voie de fusion avec le numéro un mondial des matières premières Glencore. Ce mariage, soumis le 7 septembre au vote des actionnaires de Xstrata, a entraîné des coûts uniques de 21 millions de dollars. (20,36 millions de francs).

 Au rang des autres éléments exceptionnels, Xstrata mentionne notamment une dépréciation de 514 millions de dollars (498,3 millions de francs) liée à la performance du producteur sud-africain de platine Lonmin, dont il détient près du quart du capital.

Alors que le chiffre d'affaires s'est tassé de 7% à 15,55 milliards de dollars (15,02 milliards de francs), les charges d'exploitation ont augmenté, passant d'une année à l'autre de 10,96 à 11,54 milliards. Le bénéfice opérationnel s'est ainsi réduit de plus de moitié, chutant de 4,3 à 2,14 milliards (2,07 milliards de francs).

Dépenses réduites

Prenant les devants face à la hausse de coûts, le groupe, qui comme Glencore est issu de l'empire du financier zougois d'origine belge Marc Rich, indique avoir réduit ses dépenses de 105 millions de dollars (101,8 millions de francs).  .

Bien qu'en repli, la performance de Xstrata a dépassé les attentes des analystes. Dans le contexte de l'opposition au projet de fusion avec Glencore du premier actionnaire de Xstrata, Qatar Holdings, ces derniers guettaient une dégradation de la rentabilité, laquelle aurait pu conforter le géant des matières premières de laisser inchangée son offre sur Xstrata à 2,8 nouvelles actions pour chaque titre du groupe minier.

ats/pym