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La situation économique ne s'améliore ni en Grèce ni en Italie

Le ministre italien des Finances, Vittorio Grilli (gauche), ici avec son prédecesseur Giulio Tremonti, a annoncé un dépassement de l'objectif du déficit italien pour 2012. [AFP Photo/Paul J. Richards]
Le ministre italien des Finances, Vittorio Grilli (gauche), ici avec son prédécesseur Giulio Tremonti, a annoncé un dépassement de l'objectif du déficit italien pour 2012. - [AFP Photo/Paul J. Richards]
Alors que le PIB de la Grèce s'est contracté de 6,2% au deuxième trimestre 2012, l'Italie connaît de nouvelles difficultés: un objectif de déficit dépassé et des taux d'emprunts en hausse sur le marché obligataire.

Italie: des taux en hausse et un objectif de déficit dépassé

Le Trésor Italien a emprunté lundi comme prévu sur le marché obligataire 8 milliards d'euros à un an à des taux en légère hausse, reflétant la persistance de tensions sur le marché de la dette en zone euro.

Les taux de ces obligations d'Etat à douze mois se sont inscrits à 2,767% contre 2,697% au cours de la dernière opération similaire datant du 12 juillet.

La légère hausse des taux révèle le maintien de tensions sur les marchés obligataires de la zone euro, en raison d'incertitudes sur la mise en place du plan d'aide aux banques espagnoles et alors que l'Italie croule sous une dette colossale représentant plus de 120% de son PIB.

L'objectif de déficit italien va également être dépassé pour 2012. C'est ce qu'a annoncé le ministre des Finances Vittorio Grilli dans une interview parue dimanche dans le journal la Reppublica.

Rome ne prévoit toutefois pas d'économies budgétaires supplémentaires car le pays reste en mesure de respecter ses obligations européennes en matière de déficit structurel, précise-t-il.

Grèce: la récession empire

Le Produit intérieur brut (PIB) de la Grèce s'est contracté de 6,2% au deuxième trimestre 2012 sur un an, après une contraction de 6,5% au premier trimestre, selon les premières estimations de r l'autorité des statistiques grecques.

Alors que le pays traverse sa cinquième année de récession, les institutions financières n'ont cessé ces derniers mois de mettre en garde contre une récession en 2012 pire que prévu, la Banque de Grèce tablant désormais sur une chute du PIB annuel de 4,5%, après un recul de 6,9% en 2011.

Dans son dernier rapport sur la Grèce, la Commission européenne a également renvoyé à 2014 le retour à la croissance. Le nouveau gouvernement du conservateur Antonis Samaras soutenu par les socialistes et la gauche modérée a fait du retour à la croissance sa priorité, alors que le taux de chômage a aussi explosé, s'établissant à 23,1% en mai.

Mais la reprise d'une économie tirée par la consommation intérieure est entravée par l'austérité budgétaire imposée au pays surendetté par ses bailleurs de fonds UE, BCE et FMI, et au retard pris dans les réformes structurelles censées en huiler les rouages.

afp/mca

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