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Athènes lance une offensive diplomatique, taclée par Berlin

Le dégel des relations a commencé en juillet lors de la visite à Athènes du président de la Commission Jose Manuel Barroso (gauche). [AFP PHOTO /LOUISA GOULIAMAKI]
Le dégel des relations a commencé en juillet lors de la visite à Athènes du président de la Commission Jose Manuel Barroso (gauche). - [AFP PHOTO /LOUISA GOULIAMAKI]
Le Premier ministre grec Antonis Samaras entame une tournée européenne pour assouplir la rigueur qui étouffe Athènes. Mais avant même de rencontrer les autres dirigeants de la zone euro, le gouvernement allemand a douché les espoirs de percées lors des discussions.

Le Premier ministre grec Antonis Samaras lance cette semaine une bataille diplomatique pour assouplir, en gagnant du temps, le carcan de rigueur imposé par l'UE et le FMI à la Grèce. Mais Berlin a douché lundi les espoirs d'une percée dès cette semaine.

Programme chargé

Mercredi, Antonis Samaras prendra le pouls de la zone euro en s'entretenant avec son chef de file, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Puis il rencontrera la chancelière allemande Angela Merkel vendredi à Berlin et le président français François Hollande samedi à Paris.

Pour le Premier ministre conservateur, l'enjeu est de rassurer ses partenaires sur sa détermination à mettre en oeuvre le redressement budgétaire prescrit par l'UE et le FMI.

Athènes souhaite obtenir un sursis de deux ans renvoyant à 2016 le retour à l'équilibre budgétaire jusqu'ici prévu pour 2014.

Accorder les violons de l'UE

Appelés à affermir la cohésion de la zone euro, la France et l'Allemagne auront auparavant tenté jeudi d'accorder leurs violons.

Paris est crédité de plus de souplesse face à l'intransigeance de principe de Berlin, où les tentations croissantes de lâchage de la Grèce émergent au sein de la droite allemande.

afp/mca

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Une sortie de l'euro "gérable"

Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne, a estimé qu'une sortie de la Grèce de la zone euro serait "gérable", mais qu'elle serait "très coûteuse", dans une interview publiée lundi par le quotidien allemand Frankfurter Rundschau.

M. Asmussen a ajouté qu'Athènes avait sa place au sein de la zone euro, et que son maintien était "entre ses mains".

Lundi, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, doit s'entretenir à Berlin avec son homologue grec, Dimitris Avramopoulos, avant une rencontre vendredi entre Angela Merkel et Antonis Samaras.

Pas de décisions essentielles

Dans un entretien lundi à la radio Deutschlandfunk, le secrétaire d'Etat au ministère allemand des Finances, Steffen Kampeter, a répété la position allemande sur un éventuel sursis supplémentaire à la Grèce: attendre le rapport des bailleurs de fonds (UE, FMI, BCE) prévu pour la mi-septembre.

Il a douché les espoirs d'une grande annonce lors de la rencontre entre Mme Merkel et M. Samaras. "Il ne va pas y avoir de décision bilatérale vendredi", a dit M. Kampeter.

Selon le quotidien allemand Bild, dans son édition de lundi, des concessions pourraient être accordées à la Grèce, mais seulement dans le cadre temporel déjà prévu dans le plan d'aide.