La masse salariale versée aux administrateurs et membres de la direction générale des grandes entreprises suisses cotées a baissé l'an passé en Suisse.
Le tassement reflète la baisse dans les banques, qui semblent avoir entendu les critiques contre les salaires faramineux de leurs plus hauts dirigeants, selon les recherches effectuées par la Fondation Ethos et présentées vendredi à Zurich.
Baisse uniquement chez les banquiers
Dans les banques, les rémunérations versées aux hauts responsables ont dans l'ensemble chuté de 23%. Dans les autres secteurs d'activité, les salaires des managers ont par contre augmenté de 5%.
Au total, la masse salariale réservée aux directeurs généraux et administrateurs des 100 plus grandes sociétés helvétiques s'est contractée de 6% à 1,54 milliard de francs.
La plus grande partie de la rémunération des membres de directions générales était constituée par un montant variable. La part de ces bonus à l'ensemble des rémunérations versées par les entreprises du secteur financier cotées parmi les valeurs vedettes de la Bourse suisse a atteint 72%.
Transparence accrue
Ethos juge favorablement la diminution de la partie du salaire versée en options. Reste que la fondation genevoise estime que les grands groupes suisses se montrent plutôt timorés à l'évocation des rémunérations de leurs hauts dirigeants. Un nombre important d'entre eux se limite ainsi au minimum exigé par la loi.
Ethos observe toutefois une transparence accrue dans les entreprises organisant un vote consultatif de l'assemblée générale des actionnaires sur ces salaires.
ats/char
Novartis, Roche et Crédit Suisse
Le géant pharmaceutique bâlois Novartis s'est montré le plus généreux, avec une rémunération de 15,7 millions de francs pour son directeur général Joe Jimenez et 13,5 millions pour le président du conseil d'administration Daniel Vasella.
Severin Schwan, directeur général de l'autre géant pharmaceutique bâlois Roche, a lui représenté le 3e manager le mieux payé de Suisse.
Occupant le premier rang un an auparavant, Brady Dougan, patron de Credit Suisse, a lui vu sa rémunération dégringoler de plus de moitié, l'Américain devant se "contenter" de 5,8 millions de francs.