PSA Peugeot Citroën a confirmé mercredi que l'Etat français garantirait de futurs titres de sa banque, Banque PSA Finance, "jusqu'à un montant de sept milliards d'euros" (8,4 milliards de francs).
En contrepartie, le Conseil de surveillance du groupe a décidé de renoncer à des distributions de dividendes mais aussi de mieux associer les salariés à la gouvernance avec la désignation d'un représentant des salariés en son sein.
Filiale à 100% du groupe et spécialisée dans l'octroi de crédits automobiles, Banque PSA Finance est restée dans le vert au premier semestre mais elle pâtit de la situation de sa maison-mère et de la dégradation de sa note par les trois grandes agences de notation.
Réaction du marché
De plus, le constructeur automobile est au centre de l'actualité économique après plusieurs autres annonces, dont celle de perspectives commerciales peu favorables ou encore d'un accroissement de son endettement.
Mais c'est surtout l'arrêt du versement de ses dividendes jusqu'au redressement de sa filiale bancaire qui n'a pas plu au marché. Mercredi matin, le titre PSA Peugeot Citroën chutait de plus de 7% à Paris, tombant à son plus bas niveau depuis 1986. Depuis le début de l'année le titre PSA Peugeot Citroën a perdu 48%.
Plan social
Par ailleurs, le président du directoire de PSA Philippe Varin "s'est engagé à bouger" sur le plan social qui prévoit 8000 suppressions d'emploi, a affirmé mercredi le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault.
Un "accord de principe" a été trouvé pour qu'un "administrateur indépendant désigné par l'Etat" entre dans la gouvernance. Et "les salariés seront représentés au conseil d'administration", s'est félicité le chef du gouvernement.
La direction de PSA Peugeot-Citroën a présenté cet été un plan social qui prévoit 8000 suppressions de postes en France, dont 1400 à Rennes, et la fermeture du site d'Aulnay où travaillent 3000 salariés. Jean-Marc Ayrault, lui, a rappelé l'objectif de son gouvernement: "pas de licenciements secs, pas de personnes sans solution".
agences/pym