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L'austérité est "politiquement et socialement intenable", selon le FMI

Les protestations contre les mesures d'austérité se multiplient en Grèce, en Espagne et au Portugal.
Les manifestations contre les mesures d'austérité se multiplient en Grèce, en Espagne et au Portugal.
Le Fonds monétaire international (FMI) redoute que l'austérité en cours dans certains pays européens ne devienne ingérable à l'heure où la protestation contre les plans d'économies continue.

Alors qu'une manifestation contre la rigueur a dégénéré hier à Athènes, le FMI a indiqué jeudi dans un rapport qu'il y avait "un risque que l'austérité ne devienne politiquement et socialement intenable dans les pays de la périphérie de la zone euro".

Lors de son assemblée générale début octobre à Tokyo, l'institution avait déjà reconnu avoir sous-estimé l'impact des plans d'austérité sur la croissance dans les pays européens sous assistance financière internationale, notamment la Grèce.

Retards pour causes politiques

Pointant un autre risque pesant sur la zone euro, le FMI estime dans ce rapport que certains pays pourraient retarder leur recours aux mécanismes d'aide pour des "raisons politiques".

Début septembre, la Banque centrale européenne (BCE) a mis en place un programme de rachat d'obligations publiques (OMT) pour faire baisser les taux d'emprunts mais aucun pays n'y a jusque là fait appel.

L'Espagne, pressentie pour l'inaugurer, s'y refuse jusqu'à présent, craignant de devoir se plier à de nouvelles mesures d'austérité imposées via le Fonds de secours européen (MES).

agences/mre

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Les taux de la BCE toujours au plus bas

A l'issue de la réunion de son conseil des gouverneurs, la BCE a, comme attendu, laissé son taux de refinancement - principal instrument de sa politique monétaire - fixé à 0,75%, son plus bas niveau historique auquel l'institution l'a ramené début juillet.

Cette décision intervient après la publication d'une série d'indicateurs reflétant la fragilité économique des Etats de la zone euro et qui plaidaient plutôt en faveur d'un assouplissement monétaire.

Mais une telle décision aurait été susceptible d'alimenter les critiques, en Allemagne notamment, à l'adresse du président de l'institution, Mario Draghi.

En tout juste un an, l'institution a injecté plus de 1000 milliards d'euros dans le système financier européen et a ramené pour la première fois son principal taux d'intérêt au-dessous de 1%.