Dans le cadre de la mise en oeuvre de son programme d'économies, Credit Suisse supprime 300 emplois en Suisse. La mesure est liée au regroupement des activités nécessitant beaucoup de personnel que sont les affaires de détail et la gestion de fortune.
L'opération consiste en une simplification des structures de direction, a précisé vendredi à l'ats un porte-parole du numéro deux bancaire helvétique. Hans-Ulrich Meister, le responsable des activités de gestion de fortune en Suisse en a informé le personnel dans la matinée.
Les activités de détail et celles destinées à la clientèle fortunée comptent "plusieurs milliers" de salariés. La réduction d'effectif annoncée ce jour concerne avant tout le personnel d'encadrement, les fonctions d'état-major et les spécialistes, a ajouté le porte-parole.
Des économies de 50 milliards de francs
En Suisse, la deuxième banque helvétique emploie environ les deux-cinquième de ses 48'000 collaborateurs. Pour mémoire, le marché indigène de l'établissement est le seul dans lequel Credit Suisse propose des services de banque de détail et cela pour des raisons historiques.
La coupe doit permettre des économies de 50 millions par an. Confronté à un environnement de marché difficile et à un ralentissement de la conjoncture, Credit Suisse a annoncé à la fin du mois passé son intention de réaliser 4 milliards de francs d'économies d'ici à 2015. A cet effet, l'établissement a décidé d'accélérer la réorganisation de ses activités amorcée à mi-2011, dans le cadre de laquelle près de 2500 emplois sont passés à la trappe.
agences/rber
Employés Suisse préconise des alternatives
L'association "Employés Suisse" s'est déclarée "surprise et choquée" par l'intention du Credit Suisse de supprimer 300 emplois.
"La banque aurait pourtant dû découvrir ce qui a fait ses preuves en des temps difficiles dans d'autres branches: le chômage partiel", a plaidé l'association qui regroupe 22'000 membres.
L'association des employés considère qu'il existe également toute une palette de mesures possibles afin d'éviter des suppressions d'emplois massives dans la banque.
Elle pense à une "réduction des salaires et des bonus surévalués des cadres", à une reconversion professionnelles d'employés leur permettant de travailler dans d'autres divisions, à une réduction des heures supplémentaires, à une réduction volontaire du temps de travail ou encore à une introduction du travail à temps partiel.