L'initiative Weber sur les résidences secondaires, acceptée en mars par le peuple suisse, déploie déjà ses effets sur la construction. Dans l'Est vaudois, les entrepreneurs affirment avoir licencié 150 personnes pour la fin de l'année et réclament des aides de l'Etat.
Les associations patronales de la construction ont tiré jeudi la sonnette d'alarme et remis une lettre ouverte au Conseil d'Etat. L'Est vaudois est la région du canton la plus touchée par le gel des constructions de résidences secondaires dans les communes où celles-ci représentent déjà plus de 20% du parc immobilier.
"La situation est appelée à empirer"
Sur près de 200 entreprises de toutes tailles du secteur de la construction basées entre Vevey et l'extrémité est du canton, 20 ont été directement sondées, expliquent les associations dans un communiqué. Onze ont confirmé avoir déjà licencié en prévision du ralentissement induit par l'initiative Weber.
Les milieux patronaux estiment à 150 au total le nombre de licenciements dans la branche d'ici la fin de l'année pour cette seule région. Ce calcul n'inclut ni les postes non renouvelés à la suite de démissions ou de retraites, ni les départs saisonniers, précise le communiqué.
agences/jgal
Les réclamations des patrons
Pour les associations patronales, "la situation est appelée à empirer".
Les entreprises de l'Est vaudois iront chercher du travail dans d'autres régions, ce qui induira une "pression inévitable sur les prix".
Pour éviter ce scénario, elles proposent plusieurs pistes au gouvernement, dont une aide cantonale aux communes pour réaliser rapidement leurs projets d'infrastructures en attente.
Les associations patronales réclament aussi des allègements fiscaux pour les entreprises de la région.