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L'Eurogroupe débloque son aide pour la Grèce et va lui verser 34 milliards

Le chef de file de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker annonce que les ministres des Finances de l'Eurogroupe ont formellement accepté d'aider la Grèce. [AP Photo/Virginia Mayo]
Le chef de file de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker annonce que les ministres des Finances de la zone euro ont formellement accepté de verser l'aide promise à la Grèce. - [AP Photo/Virginia Mayo]
La zone euro s'est mise d'accord jeudi pour débloquer l'aide financière à la Grèce gelée depuis des mois et versera 34,3 milliards d'euros dès la semaine prochaine. Dans la foulée, Christine Lagarde recommande le versement de l'aide promise par le FMI.

L'Eurogroupe a formellement approuvé le "déblocage de l'aide financière pour la Grèce après (...) avoir évalué les résultats de l'opération de rachat de dette menée par Athènes", indique jeudi l'institution qui regroupe les ministres de Finances de la zone euro dans un communiqué.

"La zone euro salue le résultat de cette opération, qui permettra de nettement réduire la dette publique grecque. En prenant en compte les mesures annoncées le 27 novembre et l'application du programme d'ajustement budgétaire, la dette grecque devrait être ramenée à 124% du PIB en 2020", poursuit-il.

Mesures supplémentaires pas exclues

Au terme de leur réunion, les ministres des Finances de la zone euro n'ont pas exclu de "prendre des mesures supplémentaires, si nécessaire, pour atteindre avec certitude cet objectif" qui avait été décidé fin novembre, en concertation avec le Fonds monétaire international (FMI), un des créanciers publics de la Grèce.

Au final, la zone euro va débloquer 49,1 milliards d'euros en faveur de la Grèce d'ici fin mars, dont 34,3 milliards qui seront versés "dès la semaine prochaine", a indiqué le chef de file de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

Les sommes restantes (14,8 milliards d'euros au total) seront versées au premier trimestre en plusieurs fois et serviront à couvrir les besoins de recapitalisation des banques grecques et les dépenses d'Etat, "en fonction de la mise en place de certaines mesures et leur approbation par la troïka", qui rassemble les principaux bailleurs de fonds de la Grèce.

16 milliards pour les banques

Dans l'immédiat, sur les 34 milliards qui seront versés la semaine prochaine, 16 milliards d'euros sont destinés à recapitaliser les banques grecques, 7 milliards pour les dépenses d'Etat et 11,3 milliards pour couvrir l'opération de rachat de dette qui a été menée par Athènes.

Cet appel d'offres a été lancé il y a un peu plus d'une semaine auprès des banques et fonds détenteurs d'obligations grecques, dans l'objectif de réduire d'au moins 20 milliards la dette abyssale du pays.

Par ailleurs, les 27 Etats de l'UE se sont mis d'accord dans la nuit de mercredi à jeudi sur la supervision unique des banques de la zone euro. Lire aussi: Accord trouvé sur la supervision unique des banques de la zone euro.

afp/vtom

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Le FMI devrait suivre l'Eurogroupe

Dans la foulée de la décision prise par les ministres Européens de débloquer leur soutien financier à la Grèce, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde a recommandé jeudi le versement de l'aide promise par son institution.

Christine Lagarde a précisé dans un communiqué qu'une décision formelle pourrait être prise dès janvier.

"Je salue la décision de l'Eurogroupe de soutenir l'opération de rachat de dette par la Grèce et son engagement à réduire davantage sa dette si nécessaire", affirme-t-elle dans ce communiqué.

Elle confirme que les mesures et engagements pris vont permettre à la dette publique de la Grèce de revenir à "124% du produit intérieur brut en 2020 et substantiellement en dessous de 110% en 2022".

Antonis Samaras: "les sacrifices n'ont pas été vain"

Le Premier ministre grec Antonis Samaras a salué jeudi l'accord trouvé par la zone euro pour débloquer une aide gelée depuis des mois.

"La Grèce s'est relevée. Les sacrifices du peuple grec n'ont pas été vains. Aujourd'hui est un jour nouveau pour la Grèce, il s'agit même d'un jour nouveau pour l'Europe", a déclaré Antonis Samaras en marge de la réunion du parti libéral à Bruxelles.

"La solidarité est à l'oeuvre dans l'Union. Les inquiétudes sur une sortie de la Grèce de la zone euro n'ont plus lieu d'être", a-t-il ajouté.