UBS tire les conséquences des amendes salées qu'elle a écopées mercredi. Selon le journal zurichois Tages Anzeiger, la banque pourrait se retourner contre son ancien dirigeant Marcel Ospel, qui était en place lors des manipulations de taux interbancaires entre 2001 et 2008. (Lire: UBS versera 1,4 milliard de francs d'amendes dans l'affaire du Libor)
Le président du conseil d'administration prévoit que l'établissement devra longtemps travailler sur les conséquences du scandale. "Cela prendra bien deux ans jusqu'à ce que nous ayons réglé les principaux problèmes", a déclaré Axel Weber dans un entretien avec la "Neue Zürcher Zeitung" publié jeudi.
Procédures civiles?
Le travail avec les régulateurs et gendarmes de la concurrence constitue la première étape. Des procédures civiles et demandes d'indemnisations ne sont pas exclues.
Concernant la possibilité d'une action en justice à l'encontre de Marcel Ospel, président de la grande banque de 2001 à 2008, Axel Weber a conscience de sa propre responsabilité vis-a-vis des actionnaires et des clients. La banque évaluera "toutes les options".
Le quotidien zurichois laisse entendre que le président d'Ethos, Dominique Biedermann, évaluerait aussi cette éventualité.
Deux anciens d'UBS pourraient être extradés
Par ailleurs, et selon le site journal britannique le Guardian, les première charges criminelles dans le cadre du scandale du Libor ont été lancées jeudi à l'encontre de deux anciens banquiers d'UBS.
Les autorités américaines auraient même demandé leur extradition pour les traduire en justice.
Selon la justice américaine, un des anciens employés se trouve en Angleterre, alors que l'autre serait en Suisse. Ce dernier pourrait être un trader très haut placé dans la hiérarchie d'UBS à l'époque.
gchi
UBS aussi dans le collimateur de Hong Kong
Au lendemain de l'annonce du montant des amendes qu'UBS devra payer pour ses manipulations du Libor, c'est maintenant à la justice de Hong Kong de viser la banque pour des pratiques illégales similaires.
L'autorité monétaire de Hong Kong (HKMA) dit avoir reçu des informations de la part de régulateurs étrangers au sujet de l'attitude d'UBS dans la détermination du taux interbancaire de Hong Kong (Hibor) et d'autres taux de référence dans la région.