Samsung entre en guerre contre son concurrent Ericsson
Samsung a déposé une plainte vendredi contre Ericsson. Le leader dans la fabrication de smartphones accuse son rival de violation de brevets.
Samsung Electronics a déposé une plainte contre Ericsson auprès de la Commission du commerce international des Etats-Unis. Le premier fabricant mondial de smartphones demande une interdiction des importations et des ventes aux Etats-Unis de certains produits de l'équipementier télécoms suédois.
Riposte de Samsung
Le groupe sud-coréen accuse Ericsson de violer sept de ses brevets. En entamant cette démarche, Samsung riposte à la demande émise par Ericsson auprès de l'autorité américaine (International Trade Commission-ITC) d'interdire les importations américaines de produits Samsung, que le suédois accuse également de violation de brevet.
"Nous pensions qu'il était possible de négocier en toute loyauté avec Ericsson. Mais Ericsson s'est montré peu enclin à poursuivre ces négociations et a émis des revendications déraisonnables, qu'il cherche désormais à présenter devant la justice", a déclaré Samsung.
Litige aussi avec Apple
Samsung affronte également Apple par tribunaux interposés dans une dizaine de pays avec, à la clé, la domination du marché de la téléphonie mobile.
La Commission européenne a estimé vendredi que Samsung Electronics abusait de sa position dominante pour empêcher Apple de faire usage d'un brevet jugé essentiel au bon fonctionnement des smartphones.
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Un contexte tendu
Ces démarches interviennent dans un contexte de guerre larvée entre les grands groupes technologiques, qui protègent bec et ongle leur droits de propriété intellectuelle.
Tandis que les ventes mondiales de tablettes et de smartphones explosent, Samsung menace de plus en plus les intérêts d'Ericsson sur son propre marché des équipements de réseaux.
"Aujourd'hui, aucun acteur du secteur ne peut sous-estimer la capacité de Samsung à devenir un poids lourds, voire un leader, d'un nouveau segment du marché des équipements de télécommunications", a commenté sur son blog Florian Mueller, un spécialiste des brevets.