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Vers une accalmie pour les prix des logements de luxe en Suisse

La ville de Zurich. [Alessandro Della Bella]
La ville de Zurich a été particulièrement touchée par la hausse des prix des logements de luxe. - [Alessandro Della Bella]
Les habitations de luxe sont devenues tellement chères qu'elles ne trouvent plus toujours preneurs, ce qui devrait limiter la hausse des prix, selon une étude de Fahrländer Partner publiée mercredi.

La flambée des prix pour les logements de luxe s'atténue peu à peu. Une bulle "limitée dans l'espace" s'est formée dans certaines régions, comme à Zurich et dans l'Arc lémanique, constate l'"Almanach immobilier" de la société Fahrländer Partner.

Dans les habitations de segment supérieur, les prix ont atteint un niveau exorbitant, que seuls quelques ménages peuvent se permettre. En conséquence, toutes les offres ne trouveront pas preneur, relève l'étude. Cela vaut également pour les loyers des logements de luxe.

Pas de bulle partout

Même les nouveaux grands logements devraient à moyen terme se heurter à une baisse tendancielle de la demande. Au cours des dix dernières années, les prix des appartements en copropriété ont bondi d'environ 75%. Rien qu'au 3e trimestre 2012, la hausse a atteint 5,4%.

Reste que, d'après l'étude de Fahrländer Partner, il n'y a pas de bulle immobilière sur l'ensemble du territoire suisse, car l'évolution actuelle trouve son explication dans des facteurs fondamentaux. La société d'analyse et de conseils mentionne notamment l'immigration continue, pas freinée de façon considérable par la hausse du chômage.

L'escalade continue des loyers

En raison de la faiblesse des taux d'intérêt et de l'immigration élevée persistante, il est à prévoir une poursuite de la hausse des prix pour les appartements en copropriété durant les deux prochaines années. Fahrländer Partner prévoit que la Banque nationale suisse (BNS) va relever son taux directeur au plus tôt début 2015. Cela devrait également maintenir stables les loyers pour les contrats existants.

La personne qui veut déménager dans un logement plus petit ou plus grand doit toutefois encore débourser davantage. Selon l'étude, les loyers vont continuer de grimper.

ats/vtom

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