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Une année 2012 record pour l'horlogerie suisse

L'horlogerie, une valeur sûre de l'exportation. [Gaetan Bally / Keystone]
Le succès de 2012 est plus visible dans le haut de gamme, voire le très haut de gamme. - [Gaetan Bally / Keystone]
L'horlogerie suisse a connu une année 2012 record en matière d'exportations. Un succès toutefois terni pour la branche qui s'inquiète des normes "Swiss made" fixées par le Conseil des Etats.

L'horlogerie suisse connaît une année 2012 record, avec des exportations dépassant pour la première fois la barre des 20 milliards de francs. Mais le secteur craint de voir le Parlement retenir un taux minimum de 50% seulement pour obtenir le "Swiss made" pour les produits industriels.

Poursuite de la croissance attendue

Le président de la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH), Jean-Daniel Pasche tire un bilan très positif de l'exercice 2012. Après onze mois, à la faveur d'une croissance de 12,6% sur un an, le montant des exportations a déjà dépassé, avec 19,6 milliards, le record de 19,3 milliards de francs établi en 2011.

La "barre mythique" des 20 milliards de francs sera atteinte sans problème avec les résultats du mois de décembre. Et pour 2013, Jean-Daniel Pasche anticipe clairement une poursuite de la croissance, même si le rythme sera un peu moins élevé.

Les principaux marchés d'exportations restent Hong-Kong, la Chine et les Etats-Unis.

"Swiss made" à 50%

Le Conseil des Etats fixe la barre du "Swiss made" à un minimum de 50% du coût de revient réalisé en Suisse pour tous les produits industriels, y compris pour l'horlogerie. Les sénateurs refusent la variante à 60% défendue par le Conseil National et le Conseil Fédéral.

Jean-Daniel Pasche se montre déçu pour l'heure. "Pour l'horlogerie suisse, un taux plancher de 50% ne répond pas aux attentes des consommateurs". L'idée consiste à renforcer l'excellence du tissus industriel, notamment pour la sous-traitance, avec en toile de fond l'objectif de maintenir la place helvétique.

Les Chambres fédérales trancheront en 2013.

ats/moha

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La lutte anti-contrefaçons en marche

La lutte anti-contrefaçons demeure l'un des chevaux de bataille de la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH).

Elle cite deux succès en 2012. L'une à Dubaï avec la saisie de fausses montres et l'autre aux Etats-Unis avec la fermeture de sites de ventes en ligne.

"L'idée consiste à porter des coups aux contrefacteurs", explique Jean-Daniel Pasche, président de la Fédération de l'industrie horlogère suisse.

L'action les oblige au moins à recommencer depuis le début, sachant que le combat reste de vaste ampleur avec l'essor constant du commerce sur internet, ajoute-t-il.