Le chômage en Suisse a à nouveau augmenté en décembre: le taux a progressé de 0,2 point par rapport à novembre pour atteindre 3,3%. Au total, 142'309 personnes y étaient inscrites à la fin du mois sous revue, soit 10'242 de plus. Sur l'ensemble de 2012, le taux de chômage moyen ressort à 2,9% après 2,8% l'année précédente.
Cette valeur figure toutefois parmi les trois meilleurs résultats des dix dernières années, a souligné mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Le nombre moyen de personnes au chômage l'année dernière s'est monté à près de 125'600, quelque 2700 de plus qu'en 2011.
Effet saisonnier
Parmi les facteurs expliquant cette augmentation hivernale, la conjoncture économique ne pèse qu'à hauteur d'un dixième, commente Dominique Babey, chef ad intérim de la Direction du travail, interrogé par l'ats. La hausse a en effet essentiellement un caractère saisonnier.
Les chutes de neige ont ainsi pénalisé la branche de la construction, freinant bon nombre de chantiers. Le phénomène se reflète dans la statistique du bâtiment et du génie civil: cette branche a vu le nombre de chômeurs inscrits bondir de 57,6%, soit près de 6000 personnes, à 16'388 au total.
Forte dégradation en Valais
Le Valais a subi de plein fouet ce resserrement: il enregistre la plus forte hausse du chômage du pays, soit 1,3 point à 5,1%. Le canton se rapproche ainsi de ceux dans lesquels le marché du travail est le plus tendu. Reste que Neuchâtel et Genève affichent toujours les taux les plus élevés, avec des augmentations respectives de 0,4 point à 5,4% et de 0,1 point à 5,3%.
Le canton de Vaud enregistre comme le Valais un taux de 5,1%, accru de 0,3 point comparé à novembre. Au Tessin, la hausse a été de 0,2 point à 5%. Le Jura inscrit pour sa part un taux de chômage de 3,8% (+0,5 point) tandis que Fribourg n'atteint que 2,8% (+0,3 point), et Berne 2,3% (+0,1 point).
ats/nr
Le chômage partiel plus fréquent
Le recours au chômage partiel a continué sa progression cet automne en Suisse.
Les réductions de l'horaire de travail ont touché 8110 personnes en octobre, soit 1548 de plus qu'en septembre, ce qui représente un accroissement de presque un quart. Le nombre d'entreprises utilisant ce type de mesures a gonflé d'environ un dixième pour atteindre 638 (+61).
Quant aux heures de travail perdues, elles ont bondi de plus d'un tiers à 428'316 unités, selon les dernières données disponibles, publiées mardi par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).