Lonza va accroître ses capacités de production sur son site de Viège (VS) afin de répondre à la demande dans le domaine des anticorps destinés aux traitements de cancers. Le spécialiste bâlois des composants pour la chimie et la pharmacie va à cet effet y investir quelque 14 millions de francs.
La finalisation des travaux est prévue pour le deuxième trimestre 2014, a précisé mardi l'entreprise établie à Bâle. L'accroissement de capacités permettra la création de nouveaux emplois sur le complexe de Viège, durement touché par la restructuration du groupe.
Pour mémoire, Lonza a annoncé fin octobre la suppression de 400 emplois sur les quelque 2800 du site valaisan et une centaine d'autres ailleurs dans le monde d'ici fin 2014. Viège est à la peine à cause du franc fort, d'importants frais de transport et d'énergie, ainsi que des coûts salariaux élevés, selon le groupe.
A mi-décembre, le patron de Lonza, Richard Ridinger, avait toutefois assuré dans une interview que le site de Viège représentait un des piliers importants du groupe, malgré la restructuration. Il avait alors laissé entendre le lancement prochain de la production d'une nouvelle substance pharmaceutique.
Réorganisation des structures du groupe
M. Ridinger avait ajouté que l'entreprise rhénane passait en revue ses 50 sites, afin d'en réduire nettement le nombre, sans toutefois livrer de chiffres. Il avait aussi évoqué une possible adaptation des structures internes du groupe, notamment au niveau des ses quatre divisions, avec la création d'une unité dédiée à l'agrochimie.
Les salariés touchés par la suppression de 400 emplois à Viège bénéficieront d'un plan social qui s'appliquera jusqu'à fin 2014 au moins. Ce dernier exclut notamment le licenciements de travailleurs âgés de 55 ans et plus et prévoit des prestations vieillesse complètes pour les départs à la retraite anticipés de cinq ans.
Des indemnités de départ sont également prévues pour les employés qui donnent leur congé de leur propre initiative, évitant ainsi un licenciement. Lonza mettra en place une bourse de l'emploi interne, favorisera les possibilités de travail à temps partiel et proposera un maximum de mutations internes.
ats/rber