Les taux hypothécaires ont été à des niveaux historiquement bas en Suisse l'an dernier et les fluctuations sont restées très faibles. Cette stabilité a porté la demande en hypothèques fixes à long terme à un volume record, constate comparis.ch.
Cette situation s'est ancrée en fin d'année, selon le baromètre des hypothèques trimestriel publié mardi par le site de comparaison en ligne.
En comparaison, les hypothèques à taux variable restent chères, leur taux s'élevant toujours à 2,7%.
Ces chiffres confirment la tendance des trois trimestres précédents d'une stabilisation à des niveaux historiquement bas.
Impact sur la demande
Les hypothèques à taux fixe sont de loin le modèle le plus prisé à la Bourse aux hypothèques de comparis.ch.
Au quatrième trimestre, elles représentaient 81% de la demande, presque autant qu'au trimestre précédent (82%). Sur l'ensemble de l'année, environ deux demandes sur trois portaient sur une hypothèque fixe à long terme, de 7 à 10 ans.
ats/moha
Hypothèques à taux fixe fin 2012
Échéance à 10 ans: 2% en moyenne
Échéance à 5 ans: 1,4% en moyenne
Remontée des taux peu probable à court terme
Selon Stefan Rüesch, expert du secteur bancaire chez comparis.ch, "on ne doit pas s'attendre à une remontée des taux pour l'instant".
Depuis que comparis.ch a commencé à analyser les taux de référence, en 2001, les fluctuations n'ont jamais été aussi faibles qu'en 2012, de même que les écarts absolus entre les taux les plus élevés et les plus faibles, constate le comparateur en ligne.
Les taux de référence des hypothèques sur 10 ans ont oscillé entre 2,3% et 1,9%, soit un écart de 0,4% seulement.
En comparaison, alors qu'en 2008 les taux entamaient leur chute, les fluctuations enregistrées se situaient entre 4,7% et 3,4%, l'écart s'élevant à 1,3 point.
Les investissements immobilier restent stables
Le secteur immobilier helvétique reste un objet d'investissement prisé tant en Suisse qu'à l'étranger, constate le cabinet d'audit et conseil Ernst & Young (E&Y) dans une étude publiée mardi.
Il en attribue la raison à des craintes inflationnistes et à la crise de l'euro.
La majorité des sondés (banques, assureurs ou sociétés et coopératives immobilières) s'attend à ce que tous les types de biens immobiliers soient en forte demande.
Quant aux prix, ils devraient également augmenter, ou du moins globalement rester stables.