UBS s'attend à une croissance économique d'environ 1% pour la Suisse en 2013. Le renchérissement devrait rester faible cette année (0,2%) mais le potentiel d'inflation à partir de 2014 reste élevé, notent les experts de la grande banque.
"L'inquiétude des consommateurs et des entreprises reste élevée. L'économie mondiale devrait donc continuer à avancer avec le frein à main tiré, mais tenir du moins le cap", observe Daniel Kalt, économiste en chef pour la Suisse d'UBS dans la dernière édition du "Outlook Suisse" publiée jeudi.
"Du fait de l'absence d'investissement dans de nouvelles capacités de production, les créations d'emploi sont quasiment inexistantes", ajoute Daniel Kalt.
Cercle vertueux
Selon Caesar Lack, économiste d'UBS, le "rythme tranquille" de croissance devrait se poursuivre en 2013. "Il faudra attendre au plus tôt l'année prochaine pour voir une accélération conjoncturelle durable".
L'économie suisse évolue toujours bien mieux que l'économie européenne, grâce à la libre circulation des personnes et à l'immigration qu'elle entraîne. "Celle-ci stimule l'économie, augmente les recettes fiscales, améliore les finances publiques et abaisse la charge fiscale, ce qui rend la Suisse encore plus attrayante", note Caesar Lack.
Beaucoup d'autres pays occidentaux industrialisés se trouvent en revanche dans "un cercle vicieux d'austérité et de contraction économique". Ces cycles divergents devraient perdurer quelques années encore, ajoute Caesar Lack.
agences/moha
Stabilisation franc/euro
Concernant l'évolution des taux de change, les analystes d'UBS pensent qu'après la récente revalorisation de l'euro par rapport au franc, l'euro va se stabiliser entre 1,25 et 1,30 franc.
L'euro ne s'appréciera davantage que si la conjoncture mondiale connaît une croissance vigoureuse, peut-on lire dans la dernière édition du "Outlook Suisse" publiée jeudi.
La probabilité d'une telle évolution n'est toutefois que de 10%. Le scénario de baisse, avec un accroissement de la dette, présente en revanche une probabilité de 15%.
Lente progression prévue pour l'hôtellerie
En 2013, la branche de l'hôtellerie devrait progresser plus lentement que l'an passé dans les principales villes d'Europe.
Certaines d'entre elles pourraient même subir une baisse de fréquentation, à l'instar de Genève et Zurich, selon PWC.
Le cabinet d'audit et de conseil prédit ainsi des recettes par chambre en recul de 0,3% dans la cité lémanique et même de 1,3% pour la ville des bords de la Limmat, a-t-il indiqué jeudi.