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Les autorités américaines prêtes à poursuivre Standard and Poor's

L'agence Standard & Poor's ne considère pas qu'un retrait grec aurait automatiquement de conséquences négatives permanentes sur les autres pays de la zone euro.
Ce serait la première procédure fédérale à l'encontre d'une grande agence de notation pour comportement illicite présumé lié à la crise financière.
La mauvaise évaluation du risque de certains actifs avant la crise financière pourrait valoir à Standard and Poor's une procédure lancée par les autorités américaines.

Les autorités américaines ont l'intention de lancer une procédure contre l'agence de notation Standard and Poor's (S&P) pour sa mauvaise évaluation du risque présenté par certains actifs avant la crise financière, a indiqué lundi S&P.

L'agence de notation juge l'accusation "injustifiée". Les accusations porteront sur le modèle employé par la filiale de McGraw-Hill pour noter les obligations et figureront dans des plaintes qui doivent être déposées dès cette semaine.

Comportement illicite présumé

Ce serait la première procédure fédérale à l'encontre d'une grande agence de notation pour comportement illicite présumé lié à la crise financière.

L'agence S&P a fait savoir de son côté que le département de la Justice des Etats-Unis comptait la poursuivre concernant ses ratings en 2007 sur des obligations adossées à des créances hypothécaires.

Elle a ajouté que cette procédure serait dénuée de sens, tant légal que factuel. S&P "regrette profondément" que ses notations "aient échoué à anticiper totalement la rapide détérioration des conditions sur le marché hypothécaire américain durant cette période tumultueuse", selon son communiqué.

agences/lgr

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Multiples critiques

S&P ainsi que ses concurrentes Moody's Investors Service et Fitch Ratings ont subi de multiples critiques de la part des politiques, des investisseurs et des régulateurs pour avoir donné d'excellents notes à des milliers de valeurs mobilières adossées à des créances hypothécaires, les subprimes en particulier, qui se sont en définitive révélées des gouffres financiers.

Face aux poursuites des investisseurs, S&P a argué que ses ratings constituaient des opinions protégées par le Premier amendement de la Constitution des Etats-Unis.