A la clôture de la Bourse de Tokyo mercredi, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a bondi de 416,83 points à 11'463,75 points. Il n'avait pas terminé aussi haut depuis le 29 septembre 2008.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé de son côté de 3,10%, prenant 29,12 points à 968,82 points. L'activité a été extrêmement intense, avec 4,62 milliards d'actions échangées sur le premier marché.
Recul du yen
Le dollar évoluait mercredi non loin de la barre des 94 yens et l'euro au-dessus de 127 yens, des taux quasi inespérés pour les sociétés nippones vendant des produits à l'étranger. Plus les monnaies étrangères sont chères face au yen, plus les revenus encaissés hors du Japon sont importants une fois convertis en yens.
Du coup, les investisseurs se précipitent sur les actions des firmes faisant affaires à l'étranger, dont en premier lieu celles des secteurs de l'automobile et de l'électronique.
Le recul du yen, amorcé depuis plusieurs semaines, est en partie dû à la politique économique du nouveau Premier ministre japonais, Shinzo Abe, ainsi qu'à l'amplification des mesures d'assouplissement monétaire.
afp/pym
Départ surprise à la Banque du Japon
C'est dans ce contexte que le gouverneur de la Banque du Japon, Masaaki Shirakawa, a annoncé mardi qu'il allait renoncer à ses fonctions dès le 19 mars, soit trois semaines avant le terme légal de son mandat, pour faire coïncider son départ avec celui de ses deux adjoints.
Cela permettra la mise en place en une fois d'une direction entièrement nouvelle, plus en phase avec l'orientation actuelle, a justifié l'intéressé.
Cette annonce surprise mardi soir a immédiatement fait fléchir le yen, les acteurs du marché s'attendant à ce que le prochain gouverneur adopte la politique prônée par le Premier ministre Shinzo Abe, en faveur d'une ouverture encore plus large des vannes monétaires.